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                           Après la victoire de Dorylée




               La grande armée chrétienne s’enfonce dans les terres brulées
               du plateau anatolien, pendant près de trente jours, la colonne

               de pèlerins et des grands seigneurs s’étire au milieu d’un

               désert sans fin, écrasé par un soleil de plomb.

               Le ciel semblait figé, brulant, sans un nuage, La soif devient
               une obsession.

               Les puits ne donnent que de l’eau jaunâtre, ou déjà taris. Les

               hommes tombent à genoux, les lèves sèches, les yeux hagards,

               les vivres commencent à manquer.

               Les bêtes s’écroulent épuisées


               Maitre Laurent, l’intendant du Comte de Saint-Gilles rationne

               chaque morceau de pain, chaque gorgée d’eau.


               Dans les charrois-hôpitaux, Carole, Constance, Marie et
               Alezais œuvrent sans relâchent au côté des dames Elvire de

               Saint-Gilles et de Héloïse de Nogarède.

               Elles, lavent les visages, versent les dernières fioles d’eau qui

               leur restent sur les lèvres toutes sèches et leurs murmurent des
               mots d’encouragement.



               Angèle, la plus jeune cour avec son frère Bertrand pour porter

               des linges frais, essaye de réconforter les plus jeune et les plus

               faibles.

               La nuit du dix huitièmes jours, alors que toute l’armée                                          RENA - Les Compagnons Forgerons
               chrétienne s’est arrêter près d’un mont pierreux.

               La terre tremble, un grandement sourd ce fait entendre, suivi

               d’un grand fracas.




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