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Tous les croisés d’un même élan, se dirigèrent vers l’église,
armée ou pieds nus, nobles ou serfs, ils tombèrent à genoux
devant le tombeau du christ.
Pierre-Raymond, la voix brisée dit à ses compagnons.
“Souvenez-vous de ce jour, nos pères, nos frères sont morts
sans l’avoir vu, mais nous avons atteint Jérusalem.”
Derrière eux, Garcin essuie sa lame noircie, ses bras lourds
semblaient portés tout le poids des années et de la route.
Raymond son deuxième fils arrive soutenu par un de ses
hommes en boitant, une entaille au mollet droit.
- Père dît il en serrant les dents, nous avons pris la tour
nord.
Les hommes chantent le « Te-Deum. »
Au campement la nouvelle s’est répondue.
Raymond appuyer sur sœur Eléonore se dirige vers une des
tentes hôpital.
Constance qui n’eut cessé de courir d’un blessé à l’autre, est
saisie d’un élan. Guillaume de Servian entre sous la tente, son
écu encore ensanglanté, leurs regards se croisent et oubliant la
poussière et les blessés.
Ils se prirent la main, Jérusalem est à nous murmura le sire de
Servian, et désormais je ne laisserai plus jamais la mort nous
séparer.
Non loin de la Alazaris cherchait son frère Bertrand, protégé
par sa mère Carole, elle trouve Etienne assis au côté de ses
compagnons, elle se précipite dans ses bras, mon amour tu as RENA - Les Compagnons Forgerons
survécu à l’assaut. Etienne rougit baisant la tête, j’ai prié toute
la nuit dit-il doucement et le seigneur nous a gardé.
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