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Le choc fut violent, les chevaux piaffent, les dames crient, les
enfants se précipitent dans les charriots.
Romain l’épée a la main, bondit en avant.
Raymond cri des ordres pour regrouper les pèlerins valides.
Au milieu de la mêlée, un pillard grimpe sur la charrette ou se
trouve, Carole, Alazaris et Jeanne. La petite pousse un cri de
frayeur.
Alors, surgit Étienne, sans réfléchir il arrache du feu de camp
une barre de fer, encore rougie qu’il a préparé pour ferrer les
bœufs. Se jette sur l’assaillant et d’un coup puissant l’abattit
au sol, monte sur la charrette, se place devant les femmes
tenant la barre de fer comme une lance.
-Vous ne toucherez pas à ma famille.
Les pillards hésitent, certains reculent devant son regard et ses
bras solides.
Alazaris, voyant son mari ainsi dressé, murmure c’est un
forgeron, mais dieu la fait chevalier de mon cœur.
Autour d’eux les Ferrand et les sergents reprennent l’avantage.
Romain taille un chemin dans les rangs ennemis.
Raymond fait encercler les survivants.
En moins d’une heure, les pillards sont dispersés, la caravane
secouée mais idem reprit son souffle.
Garcin s’approche d’Étienne.
Autrefois tu as volé, aujourd’hui tu as sauvé notre famille.
Devant tous je le proclame, tu es mon fils comme les autres.
Romain et Raymond hochent la tête avec respect. RENA - Les Compagnons Forgerons
Bertrand et Pierre lèvent leurs bâtons comme un signe
d’allégeance.
Alazaris les yeux humides serrent les mains de son époux.
La foule s’exclame
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