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Honneur à Étienne, honneur au forgeron.
Le tumulte se calme, les corps des pillards gisent au sol, la
caravane reprends peu à peu son souffle.
Les femmes sortent des charrettes encore tremblantes, les
enfants accrochées à leurs robes.
Carole a tenue Jeanne serrée contre elle pendant toute
l’attaque, s’approche d’Étienne.
Elle pose, ses deux mains sur son visage marqué par la
poussière et le sang, dit simplement
-Tu as sauvé ma petite, à partir de ce jour, je te regarde
comme mon fils.
Elle l’embrasse sur le front comme elle avait fait pour Romain
et Raymond quand ils étaient enfants.
Alazaris encore tremblante s’avance à son tour, prit les mains
de son mari et déclare à voix haute.
-Étienne est mon époux, mais il est aussi l’honneur de la
maison Ferrand.
Ses paroles furent accueillies par des acclamations des
pèlerins rassemblés autour d’eux.
La Comtesse Elvire de Toulouse, tenant son fils Alphonse
Jourdain dans ses bras.
-Étienne, tu n’as pas seulement sauvé, ton épouse et ta
maison. Tu as protégé l’héritier du comté et tout le cortège.
Elle s’incline légèrement la tête en signe de gratitude. A ses
côtés Eloïse de Nogarède ajoute
- jadis voleur, aujourd’hui sauveur. C’est ainsi que dieu
écrit l’histoire des hommes. RENA - Les Compagnons Forgerons
Constance qui soigne déjà les blessés légers, lève les yeux et
dit avec douceur.
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