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Là-bas, tous me rappellent…
Les voix se sont tues.
- Ici, j’espérais retrouver les visages de ceux que j’ai
aimés, dieu m’a guidée jusqu’à Lamagère.
Angélique, s’avance à son tour.
-Nous parlions justement de ce mariage béni.
Vous, vous en souvenez ?
Vous nous aviez conduit au bras de votre époux et mon
frère au bras des vôtres jusqu’au chœur ou monseigneur
l’évêque nous attendait.
Elvire hocha la tête, les yeux brillants.
- Oui, je revois encore, la jeune Eloïse, tremblante et
radieuse.au bras de mon cher époux le comte.
Vous Pierre-Raymond, si fier que même votre père
peinait à cacher sa fierté ha ...
Ce fut un jour de grâce, le comte m’avait murmuré.
Regarde-les Elvire voilà l’espérance de notre terre.
Un léger silence tombe, Garcin assis non loin du feu, se
lève lentement, la main sur la poitrine
-C’est moi, madame qui fit sonner la cloche des noces.
On dit, que le son resonna dans toute la baronnie de Hautpoul,
jusqu’à la Nogarède.
Elvire sourit avec reconnaissance.
-Je m’en souviens brave Garcin, ce jour- la c’est ton
marteau qui donna le signal du bonheur et aujourd’hui encore,
ton œuvre garde nos mémoires vivantes. RENA - Les Compagnons Forgerons
Carole, droite comme une reine
-Chaque fois que la cloche sonne madame, je ferme les
yeux ; et je revois ce jour-là, la jeunesse, la ferveur.
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