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                        La venue de la comtesse Elvire



                                              à Lamagère.



               Un grand vent glacé précéde son entrée, la porte du manoir

               s’ouvrit s’un grincement, laissant entrer la nuit, la pluie, et une
               silhouette drapée de velours sombre.

               Deux servantes trempées jusqu’aux épaules la soutiennent

               avec respect.

               La comtesse s’avance lentement, son visage noble et marqué
               par le temps, garde cette lumière douce que nul hiver n'avait

               pu éteindre. Ses yeux d’ambre profonds et paisible cherchaient

               ceux de Eloïse.

               Eloïse, surprise se lève d’un bond, les mains tremblantes.

                      - Elvire par la sainte vierge, est-ce bien vous.
                      -Oui, dit-elle en souriant d’une voix un peu voilée.


                      Je vous ai entendu de la cour, vous parliez de ce jour

               de mai à Hautpoul. je me souviens aussi, des mêmes

               paroles, des mêmes cloches et du soleil sur vox visages

               d’époux.

                      Elle s’approche.
               Eloïse, la prends dans ses bras.

               L’émotion est-elle que nul n’ose parler.

               Seul Pierre-Raymond rompit le silence.
                      - Madame la comtesse, c’est un honneur pour nous. Notre

               maison vous doit tant. Vous voici en cette nuit de neige sous                                    RENA - Les Compagnons Forgerons

               notre toit.

               Elvire regarde Pierre-Raymond avec douceur.

                      -Je ne pouvais pas rester à Toulouse.




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