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Le combat était furieux, les esclavons torses nus, frappèrent
sans pitiés. Mais les croisés acculés luttaient avec le courage
du désespoir.
Etienne couvert de sang sauva un sapeur pris en tenaille, vit un
esclavon fondre sur Marie, il bondit sans réfléchir lui enfonça
un fer dans le flan,
-je suis là tu ne mourras pas ici.
Quant, un cri retenti plus fort que les autres, Bertrand !
l’enfant de Garcin avait été séparé. Une silhouette vers un
sentier, Garcin hurla lâcha tout il courut, fendit la mêlée et
d’un coup de masse écrasa le ravisseur, reprit son fils en sang
mais vivant.
Enfin les seigneurs sonnèrent la contre charge.
Raymond de castres flèche à la cuisse mena ses hommes dans
une charge terrible. Les esclavons battent en retraite, laissant
leurs morts derrière eux.
Quand le silence revint. Le sol était jonché de blessés, une
centaine de pèlerins et plusieurs blessés.
Garcin tomba à genoux, Bertrand pleurait contre lui.
Le père Roland la croix haute vient prier où se trouvent les
pèlerins morts au milieu du sang.
« Seigneur… nous marchons dans la vallée de l’ombre, mais ta
lumière n’est pas morte, nous avançons, nous vivrons »
Le combat c’est tu, mais la gorge résonne encore de ses échos.
Partout on entend des gémissements.
Les croisés pensent leurs plaies sous un ciel voilé, nul ne RENA - Les Compagnons Forgerons
chante. Romain l’épaule tailladée titube entre deux rochers.
Son frère, Raymond le visage noirci par le choc est tombé un
peu plus loin. Autour d’eux c’est la désolation. Des morts et
de nombreux blessés gisent au sol.
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