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Peur pour les enfants
La petite tente de Garcin habituellement simple, abris de toile
était devenu le cœur d’un orage.
Carole tenait Alezais contre elle en pleurs caressant ses
cheveux mouillés de rosée. Marie tournait en rond les bras
croisés, le visage rouge de colère. Romain appuyé contre le
mat central, serait les mâchoires. Raymond aiguisait un
couteau sans un mot.
Garcin tenait le parchemin entre ses doigts, il tremblait.
-Ils ont touché à une des miennes dit-il d’une voix sèche.
-Pas blessée répondit Etienne à voix basse, mais visée,
c’est une alerte.
Romain crache
-On fait quoi maintenant, on attend, qu’ils reviennent
prendre nos sœurs, marie, Angèle, ou Bertrand.
Marie explose :
- assez ! ils veulent nous diviser, ils veulent qu’on crie,
qu’on s’empoigne, ça leur fait plaisir.
Carole leva une main ferme,
- on les protègera. Avec nous, avec les dames et personne
ne dormira sans veille.
Les dames Elvire et Eloïse entrèrent à ce moment- la, Le
visage fermé. RENA - Les Compagnons Forgerons
Eloise s’approche d’Azalais,
-A partir de maintenant, toi, tes sœurs et Bertrand
dormirez dans notre tente, avec garde, et lumière.
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