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bois et la blottie entre ses jambes. Azalais endormie une
couverture byzantine sur les épaules. Aucun indice, aucun
ravisseur, juste un parchemin plier dans sa ceinture :
“les enfants sont précieux, mais ceux qui parlent trop fort sont
vulnérable...”
Le soir même Constance prit les jumelles à l’écart dans une
vieille grange abandonner à la lisière du camp.
Elle allume une lampe pris les mains de ses deux sœurs.
Vous avez vu la guerre, vous avez vu du sang et aujourd’hui la
peur. Mais vous n’êtes pas les seuls…
N’êtes pas seul, je suis là, maman est là, et que vous vivez
nous les portons toutes.
Marie bouleversée par la disparition d’azalais murmura
-Si, la guerre nous change ? Si, on devient autre, des gens
dures.
Leurs grande sœur Constance répondit douce et forte à la fois.
- C’est normal d’avoir peur, moi aussi je me réveille la nuit en
pleurant. Mais si tu aimes, si tu protèges si tu refuses de
devenir cruelle, alors tu restes toi, même dans ce monde.
Les deux jumelles serrèrent leur grande sœur, et ce soir-là elles
grandirent. Pas parce qu’on leur avait donner des armes, mais
parce qu’on leurs avait montré qu’on peut tenir, sans renoncer
à être sois même.
Au loin Thessalonique brillait sous les torches, belle et
dangereuse. Dans les salles de pierre, les promesses RENA - Les Compagnons Forgerons
s’écrivaient avec le sourire, dans le camp, les enfants
grandissaient dans l’ombre des glaives. Et dans les cœurs la
colère, l’amour et la peur dansaient ensemble.
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