Page 62 - RENA3
P. 62
Tu as été courageuse mais maintenant, tu vas apprendre à voir
l’ennemi sans le laisser t’approcher.
Etienne resté un peu en retrait regarde Marie, elle le fixe
longuement d’un regard chargé de chose inexprimées.
Deux nuits plus tard le calme est revenu en apparence, le
camp s’était renforcé.
Les veilleurs avaient été doublés, mais sous les visages
tranquilles, les cœurs brulaient encore.
Azalais couchés entre marie et Elvire, n’arrive pas à dormir,
regarde Angèle qui dort contre Eloïse.
Pendant que Bertrand se repose auprès de sa mère.
Elle sort de la tente pieds nus et marche dans le silence du
camp.
La, assis sur une pierre Etienne monte la garde, il fredonne
une vielle chanson d’auvergne, elle s’arrête sans oser
l’interrompre.
-Tu ne dors pas dit-il sans se retourner.
-Non répondit Azalais.
Après un long silence, elle murmure.
-Tu m’as cherchée, tu es le seul à avoir crier mon nom.
En se retournant, la lune lui donne un visage grave, presque
fatigué.
- Si quelque chose t’arrive, c’est moi qui ne me le
pardonnerais pas.
Azalais baissa les yeux.
-Tu me regarde, moi je pense à toi la nuit. RENA - Les Compagnons Forgerons
Etienne, se lève s’approche, pose une main sur son épaule.
-Tu es jeune mais tu comprends que certains adultes…
Moi, je suis un vagabond sans nom, avec un poignard
attaché au flan.
- 58 -

