Page 90 - Afrique Foncier juillet 2020

Togo

Togbui Agbéko Améli Adoléhoume VI, Chef du canton Afagnangan, dans

la préfecture du Bas-Mono
« L’organisation des femmes doit être soutenue pour

qu’elles puissent effectivement exploiter les portions

de terres mises à leur disposition »

générations, cela va aboutir et rentrer dans les
habitudes. La femme même va se rendre compte
que quand son parent meurt, elle a droit à la
même portion de terre que son frère.

A ce jour, pensez-vous qu’il y a des défis
à relever par rapport à la réussite du
projet EWoH2 pour faciliter l’accès des
femmes à la terre et lutter contre la faim
et la pauvreté ?
Togbui Agbéko Améli Adoléhoume VI : De ce côté,
les femmes sont mieux organisées que nous
les hommes dans l’exploitation des terres pour
Qu’est-ce que vous proposez pour une avoir la richesse. Je pense que dans ce sens, on
doit continuer par veiller sur l’organisation des
amélioration de l’accès des femmes à la femmes afin que les portions de terres qu’elles
terre ? héritent, qu’elles puissent les utiliser dans ce sens.
Pour une amélioration de l’accès de la femme à la Qu’elles ne les vendent pas comme les hommes,
terre, nous allons insister sur les sensibilisations puisqu’après tout, c’est la femme qui nourrit
de la population sur les droits des femmes à l’homme. Certaines femmes héritières, aident
disposer de la terre elles-mêmes jusqu’à ce que leur grand frère qui a aussi la terre. Donc c’est
cela soit ancré dans la mentalité de nos frères qui l’organisation des femmes qui doit être soutenue
sont restées dans l’ancien temps. Nous devons pour qu’elles puissent effectivement exploiter les
persister. Ce que nous faisons, nous ne l’avons portions de terres mises à leur disposition.
pas encore totalement réussi ; nous devons plutôt
penser à comment l’améliorer. Avec la patience Propos recueillis par Ayi ATAYI
et la persévérance, après une génération ou deux

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