Page 92 - Afrique Foncier juillet 2020
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Togo

            Clémentine Simfeya, parajuriste, membre du CLSPFF du canton de
            Baga, dans Doufelgou
            « Nous avons les mêmes droits »


















































            Ne pensez-vous pas que les femmes sont           pas à revendiquer ses droits surtout par
            menacées par les hommes c’est pourquoi           rapport au foncier ?
            elles n’arrivent pas à se plaindre auprès        (rire). Nous  avons les mêmes  droits. La preuve,
            de vous, mêmes si elles sont confrontées         ce que l’homme fait  aujourd’hui  la femme  le fait
            à ce problème foncier avec leurs frères ?        ou peut le faire. Si je prends l’exemple de nos
            Non. Je ne pense pas. Je pense que nous sommes   parents quand ils tombent malades, tu peux être
                                                             dans  n’importe  quelle  localité,  ils  ne  vont  jamais
            à la phase de la sensibilisation et nous n’avons pas   demander qu’on appelle un de ses garçons ; c’est
            encore fait le tour de tous les cantons. Peut-être   toujours les filles, ils vont vouloir qu’elles reviennent
            quand nous allons fait le tour de tous les cantons,   rester à leurs chevets. Il y a des filles qui ont quitté
            on  va  retourner dans  les  cantons  pour voir si le   leur foyer,  venir rester  un  an ou deux ans  à la
            message  est  passé.  C’est  certainement  à  cette   maison,  parce que papa ou maman  est  malade.
            occasion  que nous  allons  voir que les femmes   Nous les femmes, nous faisons beaucoup d’efforts,
            qui ont été sensibilisées ont des difficultés ou des   seulement, vous les hommes, vous ne nous ne les
            problèmes par avoir accès à la terre ou si elles sont
            menacées par leurs frères.                       reconnaissez pas.
                                                                               Propos recueillis par Ayi ATAYI
            D’aucuns pensent que la femme est de «
            sexe faible » c’est pourquoi elle n’arrive


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