Page 4 - BIPAR Annual Report 2020_FR
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Avant-propos



           Cher Lecteur,

           Alors que nous continuons à faire face à la pandémie de Covid-19 et que nous nous préparons à un monde post-Covid-19, trois   Les agents et courtiers d’assurance locaux, comme leurs collègues internationaux qui servent la communauté commerciale
           questions essentielles se posent au secteur de l’assurance : la résilience, la durabilité et le numérique.              au niveau mondiale et les grandes entreprises, investissent tous de plus en plus afin de devenir des partenaires encore plus
                                                                                                                                   fiables de leurs clients, en adaptant leurs services aux besoins et souhaits numériques de leurs clients. Le binôme humain/
           Dans sa déclaration du 1er avril intitulée “EIOPA exhorte les assureurs et les intermédiaires à continuer de prendre des mesures   numérique est adapté au cas par cas aux besoins et aux souhaits des clients individuels. Les intermédiaires ont raison de
           pour atténuer l’impact du coronavirus sur les consommateurs”, “EIOPA se félicite des initiatives déjà prises par les assureurs   promouvoir l’approche hybride (humain/numérique) et de demander aux responsables politiques, aux régulateurs et aux
           et les intermédiaires pour soutenir et aider les consommateurs, et de la considération dont bénéficient les consommateurs   décideurs que leur politique en matière de numérique vise à aider l’économie et la cohésion sociale mais ne soit pas un objectif
           touchés par le Covid-19, y compris ceux qui sont particulièrement vulnérables”. De notre côté, en tant qu’intermédiaires   en soi.
           proches de nos clients, nous ne faisons que notre travail : aider les clients en difficulté.
                                                                                                                                   La  crise  sanitaire  a  mis  en  lumière  un  autre  avantage  de  la  répartition  géographique  de  nos  opérations.  Grâce  au
           Les intermédiaires ont aidé, plus qu’en temps normal, les assureurs qui ont eux-mêmes été confrontés à des difficultés   professionnalisme des intermédiaires dans toute l’Europe, la continuité et la résilience des intermédiaires et des assureurs
           pour réorganiser le travail de leurs équipes (dans le cadre des mesures préventives du Covid-19) en offrant une assistance   ont été prouvées. Les intermédiaires ont pu continuer à fournir un service de qualité à distance, qui, dans des circonstances
           supplémentaire dans le contexte très particulier de la crise sanitaire qui a impacté le secteur et les clients.         normales, auraient été fournis à partir d’un lieu central.  La DDA, Solvabilité II et les instruments connexes se sont avérés être
                                                                                                                                   des systèmes robustes dans la tourmente engendrée par la pandémie.
           Nos clients, dans tous les segments de l’économie, ont reçu des réponses, dans la mesure du possible, aux questions qu’ils se
           posaient du fait de la crise. Les clients des intermédiaires ont pu bénéficier comme d’habitude d’une assistance, même dans le   La réalité des intermédiaires travaillant efficacement pour les deux parties dans certains domaines (grâce au binôme ressources
           contexte du Covid-19, sur simple appel téléphonique ou par un courriel. Pour beaucoup, il était rassurant de pouvoir partager   humaines/numérique)  est  souvent  considérée  comme  une  source  potentielle  de  conflit  d’intérêts.  Les  règles  récentes
           certaines préoccupations - pas toujours strictement liées à l’assurance mais liées, par exemple, à l’aide gouvernementale.   concernant les conflits d’intérêts et la transparence applicables aux intermédiaires ont répondu à ces préoccupations,
           Ceux qui travaillent avec des intermédiaires ont pu constater une fois de plus qu’ils étaient accessibles et d’un grand        réelles ou imaginaires.
           soutien.  Les  intermédiaires  continuent  à  assurer  la  liaison  avec  toutes  les  parties  prenantes,  les  clients,  les
           assureurs, les régulateurs et les gouvernements pour essayer de répondre aux questions qui se sont posées                           Pour l’avenir, nous devons tirer les leçons de la crise du Covid-19. Le BIPAR et de nombreuses associations
           suite à cette crise sans précédent. Ce travail est toujours en cours.                                                                nationales participent à des débats intersectoriels avec les gouvernements, la Commission et EIOPA sur les
                                                                                                                                                  enseignements tirés, sur la manière dont les gouvernements (éventuellement dans le cadre de partenariats
           Ceux qui ont l’habitude de travailler avec des intermédiaires savent que ceux-ci les guident dans la gestion                            public-privé) peuvent organiser des mesures d’urgence lorsque cette crise ou une crise similaire se
           des risques personnels ou professionnels. Toutefois, les événements de cette année ont provoqué une                                      reproduira.
           crise d’ampleur mondiale, qui a eu des répercussions sur tous les aspects de la société et des affaires.
           Ces conséquences devront être évaluées au fil du temps. Les intermédiaires seront au premier plan   AFFAIRES                             En  parallèle,  les  initiatives  phares  de  la  (nouvelle)  Commission  européenne  continuent  d’être
           de cette évaluation, tirant les leçons de la crise actuelle et apportant des réponses, dans la mesure du                                 développées : des débats sont en cours dans le secteur sur l’intelligence artificielle et son utilisation, le
           possible, aux événements de nature similaire qui pourraient survenir à l’avenir. La simple réalité est                                   financement durable, l’externalisation dans le cloud, la cyber-résistance, les voitures autonomes, mais
           que l’assurance ne peut pas couvrir tous les risques découlant de catastrophes telles que le Covid-19,   EUROPÉENNES                     aussi les révisions de la MiFID II, de la DDA et de Solvabilité II, la Directive sur le crédit hypothécaire et
           mais elle peut avoir un rôle à jouer dans les futurs partenariats public-privé qui peuvent apporter des                                  de nombreuses autres règles européennes et nationales qui ont un impact combiné important sur nos
           solutions, du moins partielles.                                                                                                          activités.

           Les  intermédiaires,  courtiers  et  agents  ont  depuis  longtemps  investi  dans  le  numérique  et  sont  à                         La pandémie a pour toile de fond la nécessité de rassurer les gens et les entrepreneurs (grands ou petits)
           l’avant-garde de ce processus afin de rendre les opérations (que les clients ne voient pas) plus efficaces                            au cours des prochaines années. Les intermédiaires et le secteur devront faire face aux défis des pandémies
           - ce qui contribue à maintenir l’assurance abordable et accessible à un maximum de parties de la société.                           “nouveaux risques”, de la cybernétique, du changement climatique. Notre modèle d’entreprise décentralisé (avec
           Les intermédiaires assurent souvent une présence locale dans une société qui est devenue de plus en plus                          le bon dosage entre la technologie et les personnes) peut aider l’ensemble de l’économie dans un changement de
           centralisée et éloignée. En outre, ils façonnent et adaptent les services d’assurance et d’investissement pour servir           paradigme progressif et ordonné de la société que nous connaissons.
           les individus, les familles et les entreprises. Pour ce faire, ils combinent le face-à-face et les outils numériques. Les
           intermédiaires sont un “point de contact” pour les particuliers et les entreprises, qui leur permettent de réduire les risques   Cela va nécessiter des solutions plus ciblées, des partenariats public-privé, une plus grande collaboration entre toutes les
           par le biais de l’assurance et de la planification financière.                                                          parties prenantes et les autorités de surveillance, les régulateurs et les hommes politiques, et une attention accrue aux
                                                                                                                                   besoins des consommateurs et des entrepreneurs. Elle inclut des considérations sur les questions de responsabilité telles
           Ce sont souvent les services locaux ou décentralisés des intermédiaires en association avec les administrations centralisées   que la sécurité sanitaire, l’emploi, l’innovation des PME, le numérique et la durabilité, la réglementation, la supervision, la
           des assureurs qui se sont révélés, dans ces circonstances exceptionnelles, un modèle approprié sur lequel on peut s’appuyer   concurrence. Une productivité et une efficacité accrues afin que les consommateurs et les entreprises continuent et aient
           pour l’avenir. Dans le monde des affaires, on a souvent décrit ce modèle comme étant “glocal”, c’est-à-dire de portée mondiale   accès à l’assurance (privée ou publique).
           avec une prestation locale.
                                                                                                                                   Mais…
           Etre  proche  d’un  client,  que  ce  soit  numériquement  ou  physiquement,  c’est  ce  qu’être  un  intermédiaire  veut  dire.  Des
           intermédiaires locaux avec des personnes bien formées qui sont étroitement liées à la vie sociale et culturelle locale. C’est la   Les agents et courtiers d’assurance (et plus récemment l’intermédiation financière) sont une profession vieille de 300 ans,
           raison pour laquelle ils constituent un système de distribution aussi efficace et durable. Les intermédiaires eux-mêmes, très   au service des consommateurs et des entrepreneurs. En tant qu’activité mondiale, elle est 100 % axée autour des clients. Le
           souvent des petites entreprises ou des travailleurs indépendants, comprennent les besoins de leurs clients dans le secteur   secteur fournit aux personnes réelles de l’économie réelle des solutions intégrées qui combinent assurance et conseil préventif
           des PME.                                                                                                                sur une base “no cure no pay” Le réseau de centaines de milliers de personnes locales aide les clients dans l’administration et
                                                                                                                                   la compréhension des questions difficiles. Nous continuons à investir dans la technologie, souvent en collaboration avec les
           L’activité principale d’intermédiation en assurance est très réglementée et est soumise à une surveillance en matière de lutte   assureurs et les clients. Nous aidons nos clients à accroître leur productivité et leur esprit d’entreprise au niveau humain. Avec
           contre le blanchiment et de protection des données. En raison de ce contexte hautement réglementé, les intermédiaires sont   cela comme point de départ, nous nous engageons à continuer à contribuer à une évaluation solide des impacts des objectifs
           alignés sur des initiatives telles que la durabilité (écologique, sociale et de gouvernance), qui font partie du plan de travail de   politiques financiers et économiques pertinents en matière de durabilité, de bien-être social et de numérique, et nous avons
           la Commission européenne.                                                                                               bon espoir de trouver des solutions collaboratives pour permettre un monde de l’assurance durable pour les années à venir.


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                                                                                                                                                  Président                           Président de la Commission UE
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