Page 5 - BIPAR Annual Report 2020_FR
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Avant-propos
Cher Lecteur,
Alors que nous continuons à faire face à la pandémie de Covid-19 et que nous nous préparons à un monde post-Covid-19, trois Les agents et courtiers d’assurance locaux, comme leurs collègues internationaux qui servent la communauté commerciale
questions essentielles se posent au secteur de l’assurance : la résilience, la durabilité et le numérique. au niveau mondiale et les grandes entreprises, investissent tous de plus en plus afin de devenir des partenaires encore plus
fiables de leurs clients, en adaptant leurs services aux besoins et souhaits numériques de leurs clients. Le binôme humain/
Dans sa déclaration du 1er avril intitulée “EIOPA exhorte les assureurs et les intermédiaires à continuer de prendre des mesures numérique est adapté au cas par cas aux besoins et aux souhaits des clients individuels. Les intermédiaires ont raison de
pour atténuer l’impact du coronavirus sur les consommateurs”, “EIOPA se félicite des initiatives déjà prises par les assureurs promouvoir l’approche hybride (humain/numérique) et de demander aux responsables politiques, aux régulateurs et aux
et les intermédiaires pour soutenir et aider les consommateurs, et de la considération dont bénéficient les consommateurs décideurs que leur politique en matière de numérique vise à aider l’économie et la cohésion sociale mais ne soit pas un objectif
touchés par le Covid-19, y compris ceux qui sont particulièrement vulnérables”. De notre côté, en tant qu’intermédiaires en soi.
proches de nos clients, nous ne faisons que notre travail : aider les clients en difficulté.
La crise sanitaire a mis en lumière un autre avantage de la répartition géographique de nos opérations. Grâce au
Les intermédiaires ont aidé, plus qu’en temps normal, les assureurs qui ont eux-mêmes été confrontés à des difficultés professionnalisme des intermédiaires dans toute l’Europe, la continuité et la résilience des intermédiaires et des assureurs
pour réorganiser le travail de leurs équipes (dans le cadre des mesures préventives du Covid-19) en offrant une assistance ont été prouvées. Les intermédiaires ont pu continuer à fournir un service de qualité à distance, qui, dans des circonstances
supplémentaire dans le contexte très particulier de la crise sanitaire qui a impacté le secteur et les clients. normales, auraient été fournis à partir d’un lieu central. La DDA, Solvabilité II et les instruments connexes se sont avérés être
des systèmes robustes dans la tourmente engendrée par la pandémie.
Nos clients, dans tous les segments de l’économie, ont reçu des réponses, dans la mesure du possible, aux questions qu’ils se
posaient du fait de la crise. Les clients des intermédiaires ont pu bénéficier comme d’habitude d’une assistance, même dans le La réalité des intermédiaires travaillant efficacement pour les deux parties dans certains domaines (grâce au binôme ressources
contexte du Covid-19, sur simple appel téléphonique ou par un courriel. Pour beaucoup, il était rassurant de pouvoir partager humaines/numérique) est souvent considérée comme une source potentielle de conflit d’intérêts. Les règles récentes
certaines préoccupations - pas toujours strictement liées à l’assurance mais liées, par exemple, à l’aide gouvernementale. concernant les conflits d’intérêts et la transparence applicables aux intermédiaires ont répondu à ces préoccupations,
Ceux qui travaillent avec des intermédiaires ont pu constater une fois de plus qu’ils étaient accessibles et d’un grand réelles ou imaginaires.
soutien. Les intermédiaires continuent à assurer la liaison avec toutes les parties prenantes, les clients, les
assureurs, les régulateurs et les gouvernements pour essayer de répondre aux questions qui se sont posées Pour l’avenir, nous devons tirer les leçons de la crise du Covid-19. Le BIPAR et de nombreuses associations
suite à cette crise sans précédent. Ce travail est toujours en cours. nationales participent à des débats intersectoriels avec les gouvernements, la Commission et EIOPA sur les
enseignements tirés, sur la manière dont les gouvernements (éventuellement dans le cadre de partenariats
Ceux qui ont l’habitude de travailler avec des intermédiaires savent que ceux-ci les guident dans la gestion public-privé) peuvent organiser des mesures d’urgence lorsque cette crise ou une crise similaire se
des risques personnels ou professionnels. Toutefois, les événements de cette année ont provoqué une reproduira.
crise d’ampleur mondiale, qui a eu des répercussions sur tous les aspects de la société et des affaires.
Ces conséquences devront être évaluées au fil du temps. Les intermédiaires seront au premier plan AFFAIRES En parallèle, les initiatives phares de la (nouvelle) Commission européenne continuent d’être
de cette évaluation, tirant les leçons de la crise actuelle et apportant des réponses, dans la mesure du développées : des débats sont en cours dans le secteur sur l’intelligence artificielle et son utilisation, le
possible, aux événements de nature similaire qui pourraient survenir à l’avenir. La simple réalité est financement durable, l’externalisation dans le cloud, la cyber-résistance, les voitures autonomes, mais
que l’assurance ne peut pas couvrir tous les risques découlant de catastrophes telles que le Covid-19, EUROPÉENNES aussi les révisions de la MiFID II, de la DDA et de Solvabilité II, la Directive sur le crédit hypothécaire et
mais elle peut avoir un rôle à jouer dans les futurs partenariats public-privé qui peuvent apporter des de nombreuses autres règles européennes et nationales qui ont un impact combiné important sur nos
solutions, du moins partielles. activités.
Les intermédiaires, courtiers et agents ont depuis longtemps investi dans le numérique et sont à La pandémie a pour toile de fond la nécessité de rassurer les gens et les entrepreneurs (grands ou petits)
l’avant-garde de ce processus afin de rendre les opérations (que les clients ne voient pas) plus efficaces au cours des prochaines années. Les intermédiaires et le secteur devront faire face aux défis des pandémies
- ce qui contribue à maintenir l’assurance abordable et accessible à un maximum de parties de la société. “nouveaux risques”, de la cybernétique, du changement climatique. Notre modèle d’entreprise décentralisé (avec
Les intermédiaires assurent souvent une présence locale dans une société qui est devenue de plus en plus le bon dosage entre la technologie et les personnes) peut aider l’ensemble de l’économie dans un changement de
centralisée et éloignée. En outre, ils façonnent et adaptent les services d’assurance et d’investissement pour servir paradigme progressif et ordonné de la société que nous connaissons.
les individus, les familles et les entreprises. Pour ce faire, ils combinent le face-à-face et les outils numériques. Les
intermédiaires sont un “point de contact” pour les particuliers et les entreprises, qui leur permettent de réduire les risques Cela va nécessiter des solutions plus ciblées, des partenariats public-privé, une plus grande collaboration entre toutes les
par le biais de l’assurance et de la planification financière. parties prenantes et les autorités de surveillance, les régulateurs et les hommes politiques, et une attention accrue aux
besoins des consommateurs et des entrepreneurs. Elle inclut des considérations sur les questions de responsabilité telles
Ce sont souvent les services locaux ou décentralisés des intermédiaires en association avec les administrations centralisées que la sécurité sanitaire, l’emploi, l’innovation des PME, le numérique et la durabilité, la réglementation, la supervision, la
des assureurs qui se sont révélés, dans ces circonstances exceptionnelles, un modèle approprié sur lequel on peut s’appuyer concurrence. Une productivité et une efficacité accrues afin que les consommateurs et les entreprises continuent et aient
pour l’avenir. Dans le monde des affaires, on a souvent décrit ce modèle comme étant “glocal”, c’est-à-dire de portée mondiale accès à l’assurance (privée ou publique).
avec une prestation locale.
Mais…
Etre proche d’un client, que ce soit numériquement ou physiquement, c’est ce qu’être un intermédiaire veut dire. Des
intermédiaires locaux avec des personnes bien formées qui sont étroitement liées à la vie sociale et culturelle locale. C’est la Les agents et courtiers d’assurance (et plus récemment l’intermédiation financière) sont une profession vieille de 300 ans,
raison pour laquelle ils constituent un système de distribution aussi efficace et durable. Les intermédiaires eux-mêmes, très au service des consommateurs et des entrepreneurs. En tant qu’activité mondiale, elle est 100 % axée autour des clients. Le
souvent des petites entreprises ou des travailleurs indépendants, comprennent les besoins de leurs clients dans le secteur secteur fournit aux personnes réelles de l’économie réelle des solutions intégrées qui combinent assurance et conseil préventif
des PME. sur une base “no cure no pay” Le réseau de centaines de milliers de personnes locales aide les clients dans l’administration et
la compréhension des questions difficiles. Nous continuons à investir dans la technologie, souvent en collaboration avec les
L’activité principale d’intermédiation en assurance est très réglementée et est soumise à une surveillance en matière de lutte assureurs et les clients. Nous aidons nos clients à accroître leur productivité et leur esprit d’entreprise au niveau humain. Avec
contre le blanchiment et de protection des données. En raison de ce contexte hautement réglementé, les intermédiaires sont cela comme point de départ, nous nous engageons à continuer à contribuer à une évaluation solide des impacts des objectifs
alignés sur des initiatives telles que la durabilité (écologique, sociale et de gouvernance), qui font partie du plan de travail de politiques financiers et économiques pertinents en matière de durabilité, de bien-être social et de numérique, et nous avons
la Commission européenne. bon espoir de trouver des solutions collaboratives pour permettre un monde de l’assurance durable pour les années à venir.
Juan Ramón Plá Paul Carty
Président Président de la Commission UE
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