Page 28 - 2007 JUne Tajan auction of Asian Art
P. 28

Ardebil (AR 29120)  Union des Arts Décoratifs  British Museum, 1951-10-12-1
  Diam. 45,2 cm      Inv. 7985 - Diam. 45 cm              Diam. 42,9 cm

Le plat présenté est particulièrement remarquable par la grande variété des motifs décoratifs, ainsi que par les
différentes nuances de bleu avec lesquelles l’artisan potier a su jouer pour mettre en valeur les éléments du décor.

On connaît un certain nombre de plats de ce type, quelques uns dans des collections occidentales (notamment
au British Museum à Londres et à l’Union des Arts Décoratifs à Paris), la majorité dans deux grandes collections
de porcelaines chinoises du Moyen-Orient, la collection d’Ardebil à Téhéran et le musée du Topkapi Saray à
Istanbul. Or, bien que ces pièces soient très comparables, il n’y en a pas deux qui soient exactement semblables
dans le choix du décor. Le vocabulaire décoratif, assez riche, est chaque fois agencé différemment.

Ainsi en témoignent les exemples illustrés ici. Les cinq plats présentés montrent bien, par exemple, comment le
motif central peut jouer sur une même gamme d’éléments décoratifs. Le registre médian présente également des
variantes, soit sur un même thème - dans le traitement des rinceaux ou avec l’absence du contour des pétales
de fleurs (TKS 15/1481, British Museum, et Arts Décoratifs, Inv. 7985), soit au niveau du motif même, devenu rin-
ceau de lotus peint en bleu sur fond blanc (Ardebil 29.121). Enfin, le rebord peut ne pas être lobé ; auquel cas il
est souvent orné d’un motif de losanges (Ardebil 29.121). Lorsqu’il est lobé, c’est le plus souvent un motif de
vagues qui prévaut (British Museum et TKS 15/1481). Les rinceaux floraux en relief, réservés en blanc sur fond
bleu, sont plus rares. Deux exemples sont illustrés : le plat de l’Union des Arts Décoratifs, offrant là encore, un
motif un peu différent ; un plat de la collection Ardebil (29.128) .

Quant au revers, s’il est fréquent d’y rencontrer un rinceau de lotus à l’image de celui sur le plat présenté, on peut
également y trouver un motif de simples panneaux de lotus (cf. Ardebil 29.39, non illustré).

Ainsi, malgré leurs différences, c’est surtout leur ressemblance qui frappe. Il semble indéniable que ces plats
appartiennent à une même famille, à laquelle se rattache, de toute évidence, le plat que nous présentons. Famille
que les spécialistes s’accordent en général à dater approximativement du milieu du XIVe siècle.

Topkapi Saray (TKS 15.1481)                    Ardebil (AR 29128)
           Diam. 47 cm                           Diam. 47,5 cm

                                                                                                                        25
   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33