Page 166 - Bonhams Cornette Saint Cyr, Property from the estate of Jean-Pierre Rousset (1936-2021)
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« … Une table à guqin doit être en forme de « Weimo » (terme général il est noté dans le Taigu Zhengyin Qinjing que « …une table à guqin
pour les meubles hauts) afin que les genoux du joueur ne soient devrait utiliser une ancienne guogongzhuan décorée de motifs d'yeux
pas obstrués. La hauteur, y compris la surface supérieure, doit être d’éléphant et de losanges. Ceux de Zhengzhou, Henan, sont les
d’environ de deux chi et huit cun. Dans ce cas, les genoux du joueur favoris. Quand un qin est joué sur une telle guogongzhuan, le son est
pourraient être placés sous la table et son corps pourrait naturellement croustillant et agréable. Il est également bon d’utiliser de l’agate, de
se pencher vers l’avant. Il est préférable que le plateau de la table soit la roche du comté de Nanyang ou de Yongzhou… », ce qui suggère
en pierre. Si ce n’est pas une option, le bois épais et massif pourrait l’utilisation extensive de guogongzhuan à l’époque. Xia Liangsheng,
être un bon substitut. un homme politique et érudit de la dynastie Ming, a même écrit un
essai sur la guogongzhuan avec près d’un millier de mots, dans lequel
Dans le cas d’un plateau en bois, il faut le laquer en plusieurs couches, il a fait valoir que « … la forme magnifique et le matériel humble de
le polir soigneusement et le niveler correctement pour obtenir des guogongzhuan, ainsi que ses décorations de surface, peuvent tous
performances similaires à ceux d’un plateau en pierre. La pierre de être conçus. Cependant, c’est le vide qui en découle, la qualité d’être
Yongzhou fait au moins un cun et demi d’épaisseur, elle incarne bien accommodant et la capacité de résonner, qui rehaussent le son d’un
sûr le matériau idéal. Si le bois est utilisé, il doit avoir au moins deux qin si magnifiquement. » Bien qu’il soit encore inconnu à quel moment
cun d’épaisseur. Si vous utilisez du bois de cyprès ou de jujuba bien exactement la guogongzhuan a commencé à être utilisée comme bloc
cultivé, vous devriez vous servir de la laque au lieu de la colle pour de résonance sur les tables à guqin, il est clair qu’elles étaient déjà
relier les pièces – cela fonctionne mieux de cette façon. Récemment, très populaires du début au milieu de la dynastie Ming. La soi-disant
j’ai également vu des tables de luth à peine assez grandes pour guogongzhuan se réfère en fait à des briques creuses datant de la
accueillir un qin. Il ne s’agit pas d’une bonne pratique. Une bonne dynastie Han. Pendant la période des Han de l’Ouest, la production
table de luth doit être au moins aussi large que quatre fois l’instrument de briques creuses passe de la fabrication de dalles à celle de moules
et un tiers plus longue que le qin. Il en résulterait des différences et ne nécessitent qu'une seule cuisson. La température de cuisson
significatives au son du qin. On ne doit pas non plus placer des objets constante a également donné à ces briques un corps solide, qui peut
divers tels que des brûle-parfums sur la table devant le qin. Wu Ziqiang se prolonger jusqu’à 1,6 mètres. Les chambres funéraires construites
suggère dans son Yunshanji 雲山集 (Les nuages et les montagnes) de avec de telles briques étaient assez courantes dans les plaines
faire un paysage aquatique miniature sur la table. Ce n’est vraiment centrales au début et au milieu de la période des Han occidentaux.
pas nécessaire. » Ils étaient souvent ornés de triangles, de losanges, de motifs de kaki
calyx et de méandres.
Malgré une telle description détaillée, la guogongzhuan n’est pas
mentionnée. L’une des premières mentions de guogongzhuan se La raison pour laquelle de telles briques ont acquis le nom de
trouve dans le texte de « Tables à guqin » dans le Gegu Yaolun 格 guogongzhuan n’est pas encore claire. Le Mingshizong 明詩綜
古 要 論 de Cao Zhao (Discussions importantes sur l’évaluation (Collection de poèmes de Ming) a inclus un folklore, « Guogongchen »
des antiquités), publié lors de la 21e année du règne de l’empereur 郭公 (Le présage de Maître Guo) : La brique de Maître Guo et la
Hongwu des Ming, (1388): tombe de Maître Guo, [elles ont été] déterrées lors de la construction
d’un barrage sous la supervision de l’officier local Qi ; je comprends
« … Une table qin doit être en forme de « Weimo » 維摩 (un terme que c’est l’ordre du gouverneur de construire le barrage ici, mais
général pour les meubles hauts) avec une hauteur d’au moins deux chi pourriez-vous, s’il vous plaît, vous éloigner de trois ou cinq pas et ne
et huit cun, afin que le joueur puisse reposer ses genoux sous la table. pas me déranger [Maître Guo] ? » La tradition populaire est également
La table doit être assez large pour accueillir trois qin et un chi plus long accompagnée d’une note explicative :
que l’instrument. Il est préférable d’utiliser une guogongzhuan comme
plateau, de préférence ceux en agate, en roche du comté de Nanyang « La première année du règne de Jiajing, le gouverneur de la province
ou Yongzhou. Si le bois est utilisé, il doit être en bois massif plus épais de Henan a ordonné à la centaine d’agents domestiques Qi de
qu’un cun et laqué plusieurs fois avant d’être enduit d’une peinture réparer un barrage. Un ancien tombeau a été découvert pendant les
noire brillante. » travaux de construction et une brique creuse inscrite avec le verset
ci-dessus a été trouvée. Il a ensuite été utilisé comme table à guqin. »
Le compte rendu de Cao Zhao se base essentiellement sur celui Il ajoute que « … la brique a été apportée au palais impérial pendant
de Zhao Xihu, en particulier concernant la description de la forme le règne de Chongzhen… ». Cependant, l’histoire racontée ici est
« Weimo », mais avec une référence additionnelle à la guogongzhuan. clairement incompatible avec les documents de l'époque Hongwu de
Dans le Xinzeng Gegu Yaolun 新增格古要論 (Édition élargie du Gegu la dynastie Ming mentionnés ci-dessus. Une édition de la Jixianzhi 汲
Yaolun), éditée et publiée par Wang Zuo dans la sixième année du 縣志 (Gazette du comté de Ji) publiée pendant l’époque Qianlong de
règne de l’empereur Tianshun des Ming (1462), il ajoute que : la dynastie Qing confond encore « Maître Guo » avec un artisan de la
dynastie Ming :
« … j’ai vu une guogongzhun une fois. Elle est creuse, blanche
grisâtre, et à décore de motifs en forme d’yeux d’éléphant. La légende « Le qin fabriqué par le prince Jian de Lu de la dynastie Ming est
dit que les guogongzhuan constituées d’argile et d’eau de Zhengzhou, reconnu dans le monde entier. On dit qu’un total de 360 de ces
Henan, sont les meilleures. Cependant, il existe aussi beaucoup de instruments, ont été dispersés à divers endroits. Il n’y en a pas dans
faux et il faut être très prudent lors de leur évaluation. Celui que j’ai notre comté ce qui est une honte. Quand ces instruments ont été
vu n’était que de cinq chi de long et un peu plus large qu’un chi. fabriqués, il existait aussi un nom de potier Guo qui fait des blocs
Avec lui comme plateau de la table, le son du qin semblait brillant et de résonance spécifiques pour eux. Ces blocs, qui étaient creux,
croustillant. » d’environ cinq chi de long, étaient appelés « briques de maître Guo ».
Certaines de ces briques peuvent encore être trouvées aujourd’hui.
Depuis lors, la plupart des comptes-rendus des tables à guqin ont Cependant, la plupart d’entre elles sont endommagées, et celles qui
mentionné à la fois la forme « Weimo » et guogongzhuan, comme ne le sont pas sont rares. »
la discussion dans le Zunsheng Bajian 遵生八箋 (Les huit traités sur
le respect des principes de la vie), Changwuzhi 長物誌 (Traité sur Il est évident que, pendant les dynasties Ming et Qing, le terme
les choses supplémentaires), Kaopan Yushi 考槃餘事 (Restes de guogongzhuan fait référence non seulement aux briques creuses de la
l’élevage de la hutte), Jiaochuang Jiulu 蕉 窗 九 錄 (Neuf registres dynastie Han, mais aussi aux blocs de résonance qui ont été produits
près de la fenêtre près de l’arbre de Musa-basjoo), Taigu Zhengyin à l’époque.
Qinjing 太古正音琴經 (Les classiques du qin : la bonne musique des
anciens), Gezhi Jingyuan 格 致 鏡 原 (Contextes en miroirs pour des
enquêtes approfondies), et Wenfang Sikao Tushuo 文房肆考圖說
(Examens et illustrations des objets divers des érudits). Par exemple,
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