Page 17 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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SOUVENIRS LOINTAINS






                      C'était en 1953, un peu avant la naissance de ma sœur, j'avais alors un
              peu plus de quatre ans quand mes parents décidèrent d’acquérir la télévision.
              Ils avaient l'intention de suivre cet événement mondial dont tout le monde

              parlait, le couronnement de la reine Elisabeth II d’Angleterre.


                      L'acquisition d'un poste télévision dans ces années-là, était un
              événement exceptionnel, d'autant plus pour une famille aussi modeste que la

              nôtre ! Je me souviens des nombreux voisins attroupés dans la cour et ébahis
              devant ce spectacle exceptionnel concernant l’acquisition d’une télévision, à

              commencer par l’installation de l’immense antenne sur le toit, grâce à
              l'intervention de plusieurs techniciens.


                      Par la suite, je me régalais dans notre séjour devant ce nouvel objet qui

              venait de prendre une place très importante dans notre vie. L'écran petit et
              carré avec les coins arrondis, était encastré dans un caisson de bois marron.


                      L'unique chaine de l'époque, l’ORTF, nous proposait très peu de
              programmes, et aucune publicité. La speakerine comme on l’appelait à

              l’époque, Catherine Langeais présentait les programmes quotidiens. Pierre
              Sabbagh journaliste commentait le journal télévisé et autres documentaires

              d’informations.


                   Mon programme préféré était celui que je ne ratais jamais, avec Martin,
              Martine et Tabac le gros nounours, ancêtre de Bonne Nuit Les Petits, et de

              Nicolas et Pimprenelle, diffusé dans les décennies suivantes. Ce fut d’ailleurs
              par ce premier programme pour enfant que j’avais souhaité prénommer ma

              future petite sœur « Martine »., si c’était une fille bien entendu.


                   Ces souvenirs lointains j’allais pourtant les emporter avec moi.







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