Page 85 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat

Le Twenty est devenu un lieu mythique pour les personnes de ma
génération qui habitaient la région. Nous avions eu la chance de voir passer

avant leur grande notoriété, Jimmy Hendrix, les Animals, les Who, les Moody
Blues., et j’en passe, un peu comme si ce lieu avait découvert les futurs talents

des seventies. Je suis d’ailleurs retournée à Mouscron en 2019, terre de nombre
de mes ancêtres, et la discothèque disparue aujourd’hui, a pourtant bien gardé

sa notoriété de l’époque.

Il y avait ce groupe anglais de Liverpool, « Les Kruzads » qui avait retenu
toute mon attention, par leur style de musique, mais probablement parce qu’ils

venaient de Liverpool et suscitait inconsciemment prétexte à me rapprocher
des quatre garçons dans le vent, « Les Beatles ». J’avais sympathisé avec l’un

des guitaristes du groupe, Paul, un grand blond aux immenses yeux bleus,
moi qui avais pourtant une attirance pour les types méditerranéens ! Je le
retrouvais avec le groupe régulièrement à Roubaix, puisqu’ils logeaient dans

un hôtel près de la gare, avenue Jean Lebas. Par cette rencontre, je fis la
connaissance de trois jeunes roubaisiennes qui allaient devenir mes amies et

voisines de quartier par la suite, lorsque mes parents quittèrent le bistrot
pour se réinstaller à Roubaix, alors que préalablement, nous nous
connaissions de vue, mais sans plus. Il y avait Monique qui fréquentait le

chanteur Steve, sa sœur Marie qui avait un faible pour Billy, Lucette qui
s’était entiché de Gary, régisseur du groupe, et moi qui venais de faire la
connaissance de Paul.

Par la suite, la vie allait nous disperser et nous perdre de vue, mais

pour nous retrouver quelques décennies plus tard par le biais des réseaux
sociaux.

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