Page 86 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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ON EMMÉNAGE À ROUBAIX
Mes parents avaient donc cédé le bistrot, pour emménager à Roubaix, ville
de ma naissance et petite enfance.
Nous étions installés au Nouveau Roubaix, dans une maison assez
spacieuse qu'ils venaient d'acheter, mais qui n'était pas vraiment à mon goût, je
la trouvais triste et sombre, et une certaine nostalgie s'emparait de moi quand je
me remémorais Wattrelos, le quartier et le jardin du bistrot de mon enfance, bien
que nous y manquions cruellement de confort.
Cette maison ne se situait pas très loin finalement de la compagnie
d'assurances où j'occupais cet emploi de secrétaire depuis bientôt trois années.
J'aurais pu garder ce job avec l'ambition de devenir «la secrétaire des grands
patrons», les frères Verspieren, mais j'avoue que je grandissais avec les idées
nouvelles de l'époque, et j'étais prise d'une certaine lassitude et l’envie d'évasion
se faisait ressentir intensément.
Le hasard voulut que je retrouve mes nouvelles amies rencontrées par le
biais du groupe anglais, au Twenty. Elles habitaient ce même quartier à quelques
centaines de mètres plus loin. Nous allions donc nous retrouver toutes les quatre
et profiter pour sortir ensemble régulièrement.
Nous passions la plupart des week-ends en Belgique, proche de la
frontière, dans ce fameux club « Le Twenty », où se produisaient souvent les
Kruzads. Nous avions gardé le contact avec eux, et l’espoir de nous revoir, ce qui
arriva finalement.
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