Page 56 - Bagnole-art#8
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BAGNOLE ART. Essai
Pas grand-chose… On peut contempler le paysage et
détailler le tableau de bord, manomètre, voltmètre, on se
surprend à tapoter sur les cadrans de verre pour faire
bouger les aiguilles paresseuses, la précision n’était pas le
fort de l’instrumentation de l’époque. Autre grand plaisir,
admirer ce long capot aux ailes rebondies qui le bordent, le
tout surplombé de petits rétroviseurs chromés qui n’offrent
que peu de visibilité.Chaque instant, on est à l’écoute de la
mécanique, de la vitesse que l’on peut maladroitement faire
craquer en rétrogradant.
Georges me dit « Vas-y, appuie, ça avance… ». J’ose. Tout
en restant en quatrième, j’enfonce le champignon, l’avant se
lève et la voiture bondit comme un jaguar, je vous l’accorde
elle était facile celle-là !
Pour tout vous dire, même s’ils sont d’époque, les 213
chevaux sont bien là et on ne boude pas son plaisir en
s’offrant quelques petites accélérations, qui à défaut de vous
clouer au siège, donnent une sensation de vivacité accrue
par le fait d’être la tête à l’air.
Toute bonne chose ayant une fin, nous rentrons. Je suis
heureux de ce petit tour qui m’a permis d’apprécier cette
voiture, qui malgré son âge, présente une forte aptitude à
générer du plaisir, tant par la conduite que par les
sensations qu’elle procure.