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Phase 2: fuite et recherche
Nous pouvons fuir de différentes façons, par exemple soit en ne restant pas seule trop longtemps ou en ayant besoin de bruit, souvent cela permet de ne pas entendre notre brouhaha intérieur et en nous étourdissant; nous remplissons notre agenda pour encore une fois ne pas penser ni ressentir quoi que ce soit.
Par contre, nous pouvons agir en faisant tout à fait le contraire. Au départ, nous sourions, sommes calmes, faisons comme rien n'est venu bouleverser ou basculer notre vie. Mais, après un certain temps, la fatigue se fait ressentir et lorsqu'on se retrouve seul, nous ressentons ou avons un vide intérieur.
Il est important de comprendre que cette tentative de fuir la souffrance est un temps normal d'ajustement à cette nouvelle situation.
Dans la phase de recherche, nous voyons disparaître nos habitudes, notre routine et nos points de repère du quotidien. Nous nous sentons perdus et nous ne savons pas qui nous sommes. Nous tentons de garder le lien et nous pensons à elle sans arrêt. C'est aussi à ce moment qu’on croit rencontrer l’être cher sur la rue, qu’il va rentrer à la maison ou qu’il va nous téléphoner.
Nous avons besoin de rester concrètement en lien avec la personne décédée alors nous avons différents besoins. Il peut y avoir le besoin de contact visuel par exemple nous plaçons ses photos près de nous. Il peut aussi y avoir un contact tactile, qui nous amène à porter ou se coller à ses vêtements. Ensuite, le contact auditif nous écoutons par exemple sa voix sur le répondeur et finalement le contact olfactif qui nous incite à porter son parfum.
L’objectif intérieur c'est de retrouver coûte que coûte le défunt et d'annuler son décès; dont l’idée reste encore intolérable.