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Les implications de la discipline à long terme | 41

Alors que dans le cas d’une règle indéfectible, il intègre qu’elle
est extérieure à lui et qu’elle ne dépend pas de lui. Il ne nourrit
donc pas d’attentes de déstabiliser la règle. Il s’y habitue et la
frustration n’a plus sa place. C’est pourquoi, même les enfants un
peu retors, respectent sans faire de problèmes un quota minimal
de règles qui sont des « indéfectibles » dans sa maison.
On peut donc en tirer une conclusion : Le taux de frustration de
l’enfant est directement proportionnel au taux d’instabilité des
règles !

En conséquence, ce qui augmente la coopération
de l’enfant dans la discipline, ce n’est pas la
sévérité, mais la régularité9…

Ainsi, plus on présente des demandes fixes et régulières à
l’enfant, et plus on attribue d’avance des tâches fixes à chacun des
enfants (sous forme de « tournante », planning hebdomadaire de
participation aux tâches ménagères par exemple), plus il leur sera
facile d’y obéir, car l’habitude annule la sensation de contrainte.

A titre indicatif et non coercitif, je vous ai amené un exemple de
liste des règles de la maison. Cette liste était accrochée sur mon
réfrigérateur pendant des années et les enfants ont même fini par
la connaître par cœur !

9. La régularité représente le premier outil d’instauration de la discipline dans les
mains du parent. Plutôt que d’opposer à l’enfant de la force et de l’intransigeance, il faut
l’imprégner de la « force tranquille » de la régularité. A force de maintenir les mêmes
règles, le même « seder », l’enfant finit par s’y habituer et les intégrer comme une partie
intégrante de sa réalité.