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HISTOIRE
Au large du port de Chaul, Dom Lou- bord des navires ennemis, malgré une gran-
renço de Almeida rencontre la flotte de Hus- de proximité, tels que des deux côtés les
sain qui s ’ était déplacée de Diu pour affron- hommes peuvent se tirer dessus à l ’
ter les Portugais. Selon les rapports, l ’ effet arquebuse, profitant à Hussain car son navi-
de surprise des Mamelouks a profité d ’ u n re est plus grand. Durant l ’ échange de bal-
les, Dom Lourenço de Almeida a été touché
malentendu de la part des Lusitaniens :
par deux flèches, une à la jambe, la se-
voyant des navires occidentaux, Dom Lou-
conde au visage. Barreto a réussi à éperon-
renço de Almeida pensait que c ’ était l ’
ner l ’ un des navires ennemis et à s ’ en
escadre de Afonso de Albuquerque revenant
emparer. Le capitaine Pires et deux autres
de la conquête d ’ Ormuz dans le golfe Persi-
capitaines ont réussi à éperonner trois au-
que. Ainsi, il ne soupçonna rien jusqu ’ à ce
tres navires. Poussé par ces succès, bien
que les navires et les galères musulmans que blessé, Don Lourenço de Almeida veut
agitent des drapeaux rouges avec des lunes poursuivre l ’ attaque en direction du navire
blanches, tout en attaquant les navires portu- amiral, mais ses capitaines l ’ en dissua-
gais avec des bombardiers, des canons et dent. Aux premières lueurs de l ’ aube du
des flèches, soutenues par leur proximité de troisième jour, les renforts musulmans arri-
la ville. L ’ effet de surprise est total, cepen- vent et encerclent le navire amiral de Dom
dant, les Portugais ont répondu de la même Lourenço de Almeida et parviennent à le
manière. Après avoir fixé la flotte ennemie, couler, une des bombes provoque une brè-
che dans la coque et le navire s ’ échoua.
bien qu ’ ayant eu beaucoup de blessés et
Les Mamelouks et leurs alliés envoient d ’
de mort au sein de l ’ équipage de l’
autres navires par le font.
ensemble de ses navires, Dom Lourenço de
Almeida décide, avec ses propres navires et
ceux de Pêro Barreto, de partir affronter le
navire amiral ennemi, ordonnant aux autres
capitaines de combattre les autres navires
mamelouks. Hussain craignant de se battre
sans le soutien des galères du sultan du Gu-
jarat qui n ’ étaient pas encore arrivées, or-
donne un tir massif sur les Lusitaniens.Le
premier jour de la bataille se termine sans
que les Portugais parviennent à monter à