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HISTOIRE
Leur état-major se déplaçait par train blindé ou
camions, emportant télégraphes, sanitaires et
équipes de cuisine, assurant mobilité et auto-
nomie sur les lignes arrières. Leur état-major
se déplaçait par train blindé ou camions, em-
portant télégraphes, sanitaires et équipes de
cuisine, assurant mobilité et autonomie sur les
lignes arrières.
l’occupation sans « couler une goutte de sang
2. Modes de déplacement et de communi-
français ». Cette rhétorique raciste visait à dis-
cation
créditer les troupes coloniales alliées et à en-
tretenir la peur chez l’adversaire. À l’inverse des soldats à pied, les généraux
circulaient en automobiles ou inaugurèrent
5. Théâtre et musique dans les tran- l’usage militaire de l’avion pour la reconnais-
chées sance. Au fil de la guerre, chaque grand quar-
tier général possédait son « Führersonderzug
Pour tenir le moral, de nombreux régiments
», un train spécial aménagé pour leurs réu-
allemands organisèrent des concerts, des
nions de crise, avec bureaux, salles de cartes
pièces de théâtre et des chorales de fortune.
et sommeil. La télégraphie sans fil et les liai-
Les spectacles improvisés, parfois joués sous
sons téléphoniques renforcèrent le lien entre
des halogènes de fortune, réduisaient l’an-
le front et Berlin, permettant aux comman-
goisse des bombardements et permettaient
dants de recevoir directement directives du
aux hommes de conserver un lien social mal-
Kaiser et du haut commandement (OHL).
gré l’horreur du front. La vie des généraux al-
lemands pendant la Grande Guerre
3. Vie quotidienne et cadre de travail
Les généraux passaient l’essentiel de leur
1. Conditions matérielles et logis-
temps à planifier offensives et défenses, à lire
tiques cartes, à recevoir des rapports de leurs subor-
Les généraux disposaient de quartiers confor- donnés et à signer des ordres de bataille.
tables très en retrait du front, souvent aména-
gés dans des châteaux, des maisons de
maître ou de luxueuses tentes équipées de
meubles, de literie correcte et de chauffage.
Ils bénéficiaient d’un approvisionnement privi-
légié : viande, conserves importées, vin et ca-
fé figuraient fréquemment à leur table, très
éloignée des rations de bouillie et de pain noir
des fantassins.

