Page 62 - magazine22_Neat
P. 62
HISTOIRE
LA GRANDE GUERRE VUE PAR LES ALLEMANDS
• Le quotidien des soldats allemands sur le
front occidental se caractérise par :
• Des rotations épuisantes entre avant-
postes, premières et deuxièmes lignes.
• Le manque d’hygiène, qui entraîne bles-
sures infectées et maladies.
L’artillerie alliée déclenchant des bombarde-
ments massifs, perçus comme une apoca-
lypse mécanique. Ces conditions alimentent
La Grande Guerre vue nt progressif du moral et des
un effondreme
par les Allemands troubles psychologiques, bientôt nommés «
observation » ou « névrose de guerre ».
Introduction
3. L’arrière : privations et solidarité
Souvent présentée à travers le prisme des Al-
À l’intérieur du Reich, l’économie de guerre
liés, la Première Guerre mondiale a été avant
impose :
tout une épreuve fondatrice et dévastatrice
1. Le rationnement du pain, de la viande et
pour l’Allemagne et son peuple.
des produits de première nécessité.
Derrière le rideau de fer du feu sur le front oc-
2. Le travail des femmes dans les usines d’ar-
cidental, la société allemande a été confrontée
mement, symbole de la « main-d’œuvre fémi-
à la violence, aux privations et à une profonde
nine ».
transformation de son ordre social et politique.
3. L’apparition de réseaux de solidarité : mu-
tuelles, coopératives et œuvres de bienfai-
1. Contexte et mobilisation
sance pour soutenir les familles des combat-
• Dès l’été 1914, l’Empire allemand connaît
tants. Peu à peu, l’enthousiasme patriotique
une ferveur patriotique sans précédent.
se mue en lassitude, exacerbant les tensions
• L’état-major projette une guerre courte et
sociales et la défiance envers les autorités im-
victorieuse selon le plan Schlieffen, mais la
périales.
réalité sera tout autre.
• La mobilisation générale touche 13 millions 4. Mutation politique et sociale
d’hommes sous les drapeaux : la nation se • La Grande Guerre est le catalyseur de
met en ordre de bataille. bouleversements profonds :
• La radicalisation de la droite conservatrice
2. La vie dans les tranchées et des nationalistes, qui réclament « une paix
sans honte ».
