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HISTOIRE

Pertes comparées de la Légion
portugaise et d’autres unités étran-

gères de la Grande Armée

Bilan de la Légion portugaise

• Effectif initial : environ 9 000 hommes.

• Après la guerre d’Espagne et les déser-

tions, les effectifs tombent à 4 500.
• Lors de la dissolution en mai 1814, il ne
Le terrain urbain et les contre-attaques russes reste plus qu’environ 1 000 survivants, dont
occasionnent de lourdes pertes parmi ses beaucoup sont portés « hors rang » entre dé-

rangs. sertions et rapatriements.
Engagement de Valoutina Gora (19–20 août • Taux de pertes (morts, blessés, déser-

1812)
tions) : près de 90 %.
Confrontée à l’offensive simultanée de Witt-
• Taux de désertion : supérieur à 50 % du
genstein, la Légion forme l’un des carrés
contingent initial.
avancés chargés d’arrêter la poussée russe à
Les Légions polonaises (notamment la Vis-
Valoutina Gora. En se maintenant face à des
tule et la Dombrowski) ont supporté des pertes
régiments cosaques, elle protège la retraite
très élevées lors de la retraite de Russie, mais
organisée de la Grande Armée vers Smo-
leur discipline leur a permis de limiter les dé-
lensk. Sa résistance héroïque empêche une
sertions à moins de 5 %.
rupture totale du dispositif français.
Les régiments italiens (royaume de Naples,
Bataille de la Moskova (Borodino) (7 sep-
Piémont, Savoie) ont perdu en moyenne plus
tembre 1812)
de la moitié de leurs effectifs sur l’ensemble
Lors de l’affrontement le plus meurtrier de la
des campagnes, avec un taux de défection
campagne, la Légion portugaise prend posi-
intermédiaire (10 %–15 %).
tion près des flèches de Gaï, sous les tirs croi-
sés des deux artilleries. Elle soutient les régi-
ments de Gardes et les voltigeurs dans la re-

prise d’un ouvrage clé. Malgré un effectif ré-

duit, son sang-froid et son feu précis contri-
buent à maintenir la ligne française jusqu’à la
nuit. Le 20 août suivant, 80 de ses survivants

reçoivent la Légion d’honneur des mains de
Napoléon.