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L’ANTIQUITE
La « Bande sacrée » n’est pas décorative :
couples d’amants jurés → cohésion extrême
→ avant-garde de la pression.
En somme, Épaminondas prouve qu’une sim-
plicité géométrique (un coin, un manche, un
refus) peut fendre le bloc spartiate réputé in-
vincible ; depuis, chaque grand capitaine –
de Frédéric II à Rommel – doit quelque chose
à ce matin brûlant de Béotie.
Héritage tactique Voici un résumé court et percutant
1. Philippe II, otage à Thèbes (369-367), de la bataille de Leuctres :
observe la manœuvre ; il transpose profon-
deur et échelon à la phalange macédo- En 371 av. J.-C., près du village de Leuctres
nienne (sarisses de 6 m). en Béotie, le général thébain Épaminondas
défait l’armée spartiate menée par le roi
2. Alexandre applique ensuite l’idée à Cléombrote II. En infériorité numérique, il in-
Gaugamèles : aile gauche « ancrée », ca- nove en concentrant sa force sur l’aile gauche
valerie d’attaque massée à droite – mais avec une formation en « ordre oblique » :
l’esprit reste la rupture localisée. une colonne très profonde percute directe-
ment le centre spartiate, tuant le roi et semant
3. Les Romains, terrifiés par l’ordre la panique.
oblique, inventent plus tard la légion mani- La cavalerie thébaine chasse celle de Sparte,
pulaire (petits blocs autonomes) pour bri- et les alliés du Péloponnèse fuient sans com-
ser la poussée frontale d’une colonne den- battre. Résultat : l’invincibilité spartiate est bri-
se. sée, Thèbes prend la tête de la Grèce, et la
tactique militaire entre dans une nouvelle ère.
Ce que tu peux retenir
pour briller en débat
• Leuctres n’est pas qu’une victoire ;
c’est la naissance de la tactique opérative :
du linéaire on passe au vectoriel.
•
• L’ordre oblique n’est pas oblique sur le
terrain mais dans le temps : toutes les
forces ne combattent plus simultanément.
