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MYORELAXANT

atténuation par le conseil de modération. Ils sont pourtant informés
des statistiques de consommation qui attestent de l'échec patent et
meurtrier des politiques destinées à contenir les dégâts des drogues
licites, avec les 75.000 morts annuelles dues au tabac et les 49.000
dues à l'alcool. Alors « Stop ! ou encore ! » ? Il est beaucoup plus
facile de ne pas consommer du tout une drogue, que d'en limiter sa
consommation. Le premier verre d'alcool est un pas à franchir ; le
premier pas est déterminant, car les suivants amenuisent la capacité
de modérer la consommation et même, à un certain stade, de
l'arrêter. C'est le génie maléfique d'une drogue ; sa consommation
incite à une consommation de plus en plus fréquente ; le « un tout
petit peu » cède progressivement la place au « toujours plus, tou-
jours plus souvent, toujours plus fort », et quand les effets
s'amenuisent (tolérance), c'est alors l'ajout d'une ou de plusieurs
autres drogues, dans une démarche d'escalade* et pire encore de
polytoxicomanies*. Les termes drogues et modération relèvent
d' un oxymore (occis et bientôt mort). À l'expression « l'abus de telle
drogue est dangereux » doit être substitué « la consommation de
cette drogue est dangereuse ».

Myorelaxant
Le THC du cannabis, développe des effets myorelaxants significatifs,
qui s'exercent sur les muscles striés squelettiques, d'une façon
d'autant plus perceptible qu'ils sont le siège de contractions
spastiques. Ce trouble peut s'observer à certains stades de l'évolution
de la sclérose en plaques*. C'est cette indication que revendique,
en France, le Sativex ®*, médicament qui associe, dans un spray,
du THC* à du cannabidiol* (CBD*). L'emphase avec laquelle des
patients qui en ont bénéficié a été relayée par des militants de la
diffusion du cannabis, a donné lieu à un inévitable emballement
médiatique. Oui, mais, plus de 5 ans après avoir obtenu son AMM
(autorisation de mise sur le marché), ce « médicament » n'est

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