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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS

Noladin ether

Ester de l'acide arachidonique avec la fonction alcool secondaire du
glycérol (ou propane triol). C'est un endocannabinoïde* qui stimule
(agoniste) les récepteurs CB1* et CB2*, couplés avec une protéine G
inhibitrice (Gi). Leur stimulation fait baisser, dans les cellules qui
les portent, le taux d'un second messager, l'AMP cyclique (AMPc).

Nouveaux cannabinoïdes

Il s'agit de cannabinoïdes de synthèse, essentiellement vendus sur
Internet, qui sont apparus depuis les années 1970. On en dénombrait
en 2017 plus de 170. Ce sont, comme le THC (leur chef de file d'origi-
ne végétale) des stimulants des récepteurs CB1* et CB2* pour lesquels
ils ont une plus grande affinité que le THC. Quand ils sont repérés
par les autorités nationales comme stupéfiant, ils sont interdits,
mais ce processus prend plus d'une année et, aussitôt après, d'autres
cannabinoïdes prennent leur place pour un temps, car ils doivent
la céder à leur tour. Un nombre croissant d'intoxications leur est
imputé, certaines ont été fatales. Les manifestations somatiques et
psychiatriques dominent les tableaux cliniques qu'ils développent.
Leurs désignations correspondent souvent à des noms de code en
relation avec leur première découverte. Elles peuvent faire référence
au chimiste qui les a synthétisés : Alexandros Makriyannis est à
l'origine des dérivés AM (AM-630, 679, 694, 1241, 2233…) qui
sont des benzoylindoles ; John William Huffman est à l'origine des
JWH (JWH- 007, 015, 018, 019, 073, 081, 098, 116…) qui sont des
naphthoylindoles et d'autres des naphtylméthylindoles. D'autres
portent la marque de l'université hébraïque de Jérusalem, HU… ;
d'autres ont été développés dans le laboratoire Carl Pfizer, CP… ;
d'autres encore portent les initiales de leur formule chimique ex.
APICA, ou APINACA.
Ces molécules ressortissent de plus d'une quinzaine de familles
chimiques. Elles se présentent le plus souvent sous forme de poudres

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