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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS



               ont montré que les cannabinoïdes inhibaient les comportements
               sexuels.
               Le cannabis diminue la production des hormones thyroïdiennes.
               L'administration aiguë de THC à des rats diminue les taux sanguins
               de thyréostimuline (TSH) et des triodo- et tétraiodothyronine
               (T3 et T4) ; ces effets tendent à disparaître lors d'administrations
               chroniques de THC, par un phénomène de tolérance.
               Sur l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien,  les cannabinoïdes
               augmentent les  concentrations  hypophysaire et  plasmatique du
               corticotrophic releasing factor  (C.R.F., facteur libérateur de la
               corticotrophine),  de  l'ACTH  (adrénocorticotrophic hormone  =
               corticotrophine) et de corticostérone ; toutes ces hormones étant
               impliquées dans la réponse au stress.


               Pharmacocinétique
               La pharmacocinétique est une spécialité, au sein de la pharmacologie,
               qui s'intéresse au devenir des substances étrangères (xénobiotiques),
               quand elles sont introduites dans l'organisme. On lui décrit
               classiquement 4 phases : la résorption/absorption ; la distribution ;
               les métabolismes ; l'excrétion (A.D.M.E.). S'agissant du THC il
               est soit fumé, soit vaporisé soit ingéré. Après son passage dans le
               sang, il est distribué aux différents organes et tissus en fonction de
               l'importance de leur perfusion sanguine. Il franchit très aisément la
               barrière hémato-encéphalique* (interposée entre le sang et le tissu
               cérébral), grâce à son exceptionnelle lipophilie*. Quand il disparaît
               du sang, ce n'est pas du fait de son élimination de l'organisme, mais
               en raison de son stockage, par dissolution, dans les tissus riches
               en lipides ; le cerveau surtout, les panicules adipeux à un moindre
               degré. Le flux sanguin apporte le THC à ces tissus, mais le reflux
               ne le remporte pas ; d'où ce stockage. Après avoir pu stimuler ses
               récepteurs CB1 et CB2 à un haut degré lors de son intrusion dans
               l'organisme (concentration extracellulaire élevée), le THC continue


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