Page 131 - BAT_Dico_Cannabis
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POLLEN
banques beaucoup moins contrôlées que les banques françaises, ou
les investissent dans de magnifiques villas extra-hexagonales…
Si pour Vespasien « l'argent n'avait pas d'odeur », pour nos
économistes new look il pourrait avoir l'odeur du shit*.
Pollen
S'agissant du cannabis, ce pollen n'a rien à voir avec le pollen des
fleurs mâles qui féconde les fleurs femelles. Il s'agit en fait de la
poudre fine, résineuse, obtenue en battant avec des bâtons des sacs
à grosses mailles remplis de fleurs femelles de cannabis. Ce pollen,
encore appelé skuff*, est compacté avec différents ingrédients (dont
de la paraffine), ce qui en accroît le volume et le poids. Il comporte,
malgré ces agents diluants, des taux élevés de THC, de l'ordre de
30 %.
Pipe à eau
Quand on fume une cigarette, on arrête spontanément d'aspirer au-
delà de quelque 30 mL de fumée, en raison de l'échauffement de la
cavité buccale. On peut accroître ce volume inspiré si l'on refroidit
les fumées. C'est l'objectif de la pipe à eau, avec laquelle les fumées
barbotent dans de l'eau fraîche pour être refroidies.
Le fumeur vidant complètement ses poumons de tout l'air qu'il
peut expirer, fait vite suivre cette expiration forcée d'une inspiration
maximale. Il mobilise alors : son volume de réserve expiratoire
(V.R.E., environ 1,5L) ; son volume courant (tidal volume), celui
que notre respiration mobilise spontanément à chaque respiration
normale, (=V.T., environ 0,5L) ; et enfin son volume de réserve
inspiratoire (lors d'une inspiration forcée, V.R.I. = 2L) ; soit au total
4L ; ce qui correspond à la capacité vitale - C.V. Cela correspond
donc à 100 fois plus qu'une inspiration habituelle de fumée (40 mL).
Ces 4 litres de fumée du tabac ajoutés aux produits de la combus-
tion de résine de cannabis/haschisch, envahissent tout l'espace
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