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PERTURBATEUR ENDOCTRINIEN
Les Pays-Bas
L'hypocrisie y est patente. Leur production est surtout à l'usage
des consommateurs extranationaux qui, par centaines de
milliers, affluent à Amsterdam dans les coffee shops. Ces coffee
shops s'approvisionnent au marché noir, d'un cannabis produit
officieusement par centaines de tonnes. Des agronomes célèbres
(Shantibaba, Neville,…) y ont développé des cultivars très appréciés
des cannabinophiles.
Perturbateur endocrinien
Des études menées sur des modèles animaux ont montré que
le THC influence des systèmes hormonaux variés, dont les
stéroïdes gonadiques (testicules*), l'hormone de croissance (GH),
la prolactine (PRL), les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) et
l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Ces effets résultent
de l'activation des récepteurs CB1* et CB2*. Le cannabis est un
perturbateur endocrinien comme le sont les phtalates, le Bisphénol
A, les parabènes, dénoncés à juste titre par certains qui n'ont par
contre qu'une cécité, voire même les yeux de Chimène, pour le
cannabis. Par l'installation d'une tolérance à certains effets du THC,
ces effets endocriniens pourraient n'être que transitoires.
Le THC et d'autres cannabinoïdes perturbent l'activité de l'axe
hypothalamo-hypophyso-gonadotrope, par une action sur les
récepteurs CB1 hypothalamiques. Ce faisant, ils affectent les
fonctions reproductrices. Les cannabinoïdes réduisent la libération
de prolactine et, partant, de l'hormone lutéinisante (LH) et de
la testostérone. Il s'ensuit chez l'homme une diminution de la
spermatogenèse (les spermatozoïdes sont moins nombreux et
comportent des modifications qui les rendent moins aptes à
féconder l'ovule).
Chez la femme le THC peut entraîner des perturbations du cycle
menstruel et une baisse de fertilité. Des expérimentations animales
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