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TEST SALIVAIRE
Test salivaire
Le THC du cannabis ne passe pas du sang dans la salive, sa lipophilie
ne le permet pas. Le THC que l'on peut trouver dans la cavité
buccale est celui qui s'est impacté sur les muqueuses des joues, sur
la langue et sur le plancher buccal lors de l'inhalation d'un joint* ou
d'un pétard*.
Passée la période de contamination de la cavité buccale (20 min),
il a été constaté que la baisse de la concentration salivaire du THC
était grossièrement parallèle à la vitesse de disparition du THC du
sang. Cette élimination buccale étant ralentie par la réduction de la
sialorrhée ; puisque la cavité buccale est en quelque sorte rincée de
son THC par la salive.
La présence du THC dans le sang, ainsi que dans la salive, est la
preuve d'une consommation récente ; ce qui permet de relier à la
consommation récente de cannabis l'origine des troubles observés
ou bien l'accident qui vient de se produire.
Ce test salivaire était utilisé de façon qualitative ; il permettait un
dépistage par la Gendarmerie ou la Police nationale et sa positivité
justifiait que le conducteur soit conduit à l'hôpital, afin que soit
pratiqué un prélèvement sanguin pour le dosage du THC. Pour
pallier cette grande perte de temps, il est désormais autorisé de
récupérer la salive (au moyen d'une « salivette ») et de l'adresser,
sous scellés, à un laboratoire agréé, pour pratiquer le dosage de
confirmation. Cette disposition législative récente (2017) va faciliter
le travail des officiers de police judiciaire (gendarmes, policiers). La
fiabilité de ces tests salivaires, incertaine à leurs débuts, est désormais
bien meilleure.
Les métabolites du THC, en particulier le THC-COOH (11-Nor
δ-9-THC), qui peut passer du sang dans la salive (étant nettement
plus hydrophile que le THC), pourrait permettre de caractériser
une consommation régulière.
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