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TEST URINAIRE
Test urinaire
Le THC, au rythme lent de sa libération à partir de ses stocks
lipidiques, passe par le foie qui lui fait subir des transformations
destinées à réduire sa lipophilie (donc son accès au cerveau) et à
accroître son hydrophilie (qui facilite son élimination urinaire/
rénale). Ces dérivés du THC, sont réunis sous le vocable de
« cannabinoïdes urinaires ». On les détecte dans l'urine, une à deux
heures après avoir fumé un joint* ou un pétard* ; ils seront éliminés
sur quelques jours.
Chez un consommateur important et régulier de cannabis, à l'arrêt
de sa consommation, ses stocks importants de THC s'éliminent sur
quelques semaines. Ainsi, la présence de cannabinoïdes urinaires
atteste d'une ou de nombreuses consommation(s) sans permettre
d'affirmer qu'elles sont récentes ou anciennes (cette distinction
pourra être en partie faite en s'intéressant aux proportions relatives
des métabolites éliminés).
Dans l'urine le test peut être qualitatif, ou semi quantitatif,
reconnaissant tout à la fois le THC et différents métabolites ou
substances chimiquement apparentées. Le test de positivité du THC-
COOH (principal métabolite urinaire résultant de la consommation
de THC) pour la circulation routière est de 50 ng/mL. Il était de
15 ng/mL pour le dopage sportif, mais en 2013, l'agence mondiale
antidopage a relevé le seuil de positivité ; le niveau répréhensible
étant passé à 150 ng/mL. Chez un sujet ayant fumé un joint de 1,5 %
de THC, la durée de positivité (au seuil de 15 ng/mL) est de l'ordre
de 36 h. Elle est de 4 jours pour un joint de 3,5 % de THC.
T.H.C.
C'est l'abréviation commune de tétrahydrocannabinol*(cf. supra).
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