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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS



               d'enthousiasme que de données expérimentales lui sont impartis
               des effets : anti-stress, anti-insomnie, antidépresseurs, antiéméti-
               ques, antiinflammatoires, antioxydants, anti-athéroscléreux, neu-
               roprotecteurs, anticancéreux (sein), antipsoriasiques, il stimulerait
               le développement osseux… N'en jetez plus ; en pharmacologie
               « beaucoup c'est trop ».
               Comme des mouches sur le miel, des laboratoires se sont jetés,
               à publicité déployée, dans la commercialisation d'huiles à hautes
               teneurs en cannabidiol.
               Plusieurs cibles biologiques sur lesquelles il pourrait agir sont
               évoquées : récepteurs D2 de la dopamine pour lesquels il serait un
               agoniste partiel, à l'origine d'effets antipsychotiques ; récepteurs
               de la sérotonine à l'origine d'effets anxiolytiques ; récepteurs du
               glutamate pouvant expliquer ses effets antiépileptiques. En dépit
               de sa très faible affinité pour les récepteurs CB1, il pourrait exercer
               un effet de type antagoniste, selon un mécanisme allostérique. Des
               cultivars* sont développés qui comportent des taux élevés de CBD
               et de faibles taux de THC.
               L'autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) au titre de
               médicament, a été donnée à une association de THC au CBD, le
               Sativex ® pour le traitement des spasmes douloureux de la sclérose
               en plaques*. Quatre ans après avoir obtenu cette autorisation,
               il  n'est  toujours pas  apparu  dans  les pharmacies, en  raison  du
               prix élevé demandé par le laboratoire avec un faible taux de
               remboursement (15 %). Les médias l'avaient pourtant présenté
               comme une révolution thérapeutique, sans manquer de fustiger les
               autorités de santé antérieures qui avaient privé les patients atteints
               de scléroses en plaques de ce médicament exceptionnel (une
               « manipe » de plus dans l'histoire du cannabis en France).
               La commission de transparence de l'Agence nationale de sécurité
               du médicament (ANSM), dans l'avis qu'elle a rendu le 22 octobre
               2014, s'exprime : le service médical rendu (SMR) par le Sativex ®
               est faible dans l'indication de son autorisation de mise sur le


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