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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS
C
Cancers
Parmi la multitude des cancers humains, un certain nombre
d'entre eux peuvent être déterminés par des substances étrangères
à l'organisme. La fumée du tabac comporte des goudrons
cancérigènes pour la bouche, le larynx, les voies respiratoires et
les poumons. Le fait d'ajouter de la résine de cannabis au tabac,
tout comme la présence naturelle de cette résine sur les feuilles
et fleurs de la plante (marijuana) accroît de 200°C la température
de combustion de l'élément végétal, ce qui pousse plus loin la
décomposition thermique (pyrolyse) et engendre 7 fois plus de
goudrons cancérigènes que la combustion du seul tabac, ce qui
accroît sa carcinogénicité pour les voies O.R.L. et respiratoires.
Le cannabis est également tenu pour responsable de cancers du
testicule, du type « germinome non séminome », plus agressifs
que le séminome.
À l'opposé de ces éléments péjoratifs, des données existent en fa-
veur d'un effet thérapeutique potentiel de phytocannabinoïdes*
(dont le cannabidiol* = CBD) qui, par un mécanisme n'impliquant
ni les récepteurs CB1ni les récepteurs CB2, réduisent expérimentale-
ment le développement de certains cancers : glioblastome, cancer
du sein, du poumon, de la prostate, du colon, greffés sur l'animal
(revue in : J. Neuroimmunol. Pharmacol. 2015, 10, 255-67).
Au cours des chimiothérapies ainsi que des radiothérapies
anticancéreuses, des nausées et des vomissements, souvent très
pénibles, ainsi qu'une anorexie, seraient largement apaisées par le
THC. Ils le sont plus puissamment par les sétrons (granisétron,
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