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BRONCHES
cannabis est à l'origine de symptômes respiratoires. L'inflammation
de la muqueuse respiratoire explique la fréquence des bronchites
chroniques ainsi que le risque accru de carcinomes bronchiques,
notamment en raison de l'augmentation du dépôt d'hydrocarbu-
res cancérigènes. Les symptômes respiratoires comportent des
expectorations matinales, des sibilances/sifflements, une dyspnée
d'effort, une sensation d'oppression thoracique. Très communément,
celui qui fume un « joint* » inhale en moyenne deux fois plus de
fumée que le fumeur de cigarette ; sa profondeur d'inspiration étant
plus importante, tout comme la durée de conservation de la fumée
dans ses poumons, avant son expiration. De plus, la marijuana* est
le plus souvent fumée sans filtre, ce qui fait inhaler davantage de
substances carcinogènes.
L'inhalation de la fumée du cannabis multiplie par cinq le niveau
de la carboxyhémoglobinémie (taux d'oxyde de carbone/CO lié à
l'hémoglobine) par rapport à la cigarette.
Des cas de pneumothorax et de pneumomédiastins ont été
rapportés chez des consommateurs de cannabis. Ils résulteraient
d'une augmentation de la pression intrathoracique provoquée par
des expirations glotte fermée (manœuvre de Valsalva) exécutées
en fin d'inhalation des fumées du cannabis pour accroître, par
surpression, le franchissement par le THC de la membrane alvéolo-
capillaire. Des bulles d'emphysème ont été observées chez des
adultes jeunes fumant de la marijuana, liées au barotraumatisme
engendré par l'apnée inspiratoire qui fait suite à l'inhalation des
fumées du cannabis.
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