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FATTY ACID AMIDE HYDROLASE (FAAH)
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Fatty acid amide hydrolase (FAAH)
L'anandamide*, comme les autres endocannabinoïdes*, a une durée
d'action brève, liée à son hydrolyse enzymatique, opérée par la FAAH.
Cette enzyme rompt la fonction amide (-CO-NH-) constituée entre
le groupement carboxylique (-COOH) de l'acide arachidonique
et la fonction amine (-NH2) de l'éthanolamine. Pour intensifier la
fonction de l'anandamide*, en le laissant persister plus longtemps
et à une plus forte concentration au voisinage de ses récepteurs
(CB1 et CB2), des inhibiteurs de la FAAH ont été conçus. L'essai
clinique de l'un d'eux (par la société Biotrial de Rennes) a donné
lieu à un accident. Cet accident ne semble pas devoir invalider cette
stratégie, mais seulement la molécule étudiée ; sa toxicité paraissant
indépendante du mécanisme d'action exploré.
Fécondité
La fécondité, au sens le plus large du terme, recouvre tout ce qui est
favorable au processus reproductif. Le cannabis, par son THC*, lui
est défavorable. Au long cours, il diminue chez l'homme la sécrétion
testiculaire de la principale hormone mâle, la testostérone. Il s'en
suit une certaine régression des caractères sexuels masculins, une
diminution de la libido, une raréfaction des spermatozoïdes dans le
liquide séminal. À l'époque où l'on se préoccupe des « perturbateurs
endocriniens », on est surpris que l'imputabilité du cannabis à cet
égard ne soit que chuchotée. Il a été montré, mais c'était avec des
spermatozoïdes d'oursin, que le THC diminuait le pouvoir vulnérant
de l'acrosome pour percer la paroi d'acide hyaluronique de l'ovule
(ce qui en l'occurrence ne manque pas de piquant).
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