Page 26 - Revue 6 Preuve_Neat
P. 26
11
Il existe un vide entre ta présence et mes prières
Entre mon angoisse et ta pitié
Il existe un silence transcendant
Un temps irréel que mon être condamne
À la haine que je garde au fil de mes rêves
Charogne qui ronge mes boussoles
Mon inexprimable douleur mes lutins
Tu m’as laissé dans ce désert de jouissances
De larmes des après-midi déclinables
De verdeur exubérante où la nuit incertaine
Ecrase mon dessein déshérité
Seigneur garde ce manuscrit !
12
Tu as bu mes larmes et moi la source
Douloureuse de tes pleurs.
Seront peut-être gouttes d’éternité humidifiée
Tes joues célestes ?
Je te pense et je te trouve et quand je ne trouve pas,
Je te pense.
Tes entrailles palpitent dans mes mains,
Brûlent mes souffrances.
Je te condamne à être heureux dans le feu du sexe
Et l’orgasme sublime de l’amour
26