Page 38 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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                 AlaUne
  DES TRANSPORTS OLYMPIQUES PouR 2024 ?
   Pour accueillir les Jeux olympiques 2024, la région francilienne mise tout sur les transports en commun. Contraintes de sécurité, accessibilité, grands chantiers pour Paris... Voici un tour d’horizon des transports dans la candidature de Paris.
Paris accueillera-t-elle des athlètes olympiques du monde entier en 2024 ? C’est la question qui occupe la ré- gion ile-de-France, le Syndicat des transports d’ile-de-France (Stif) et la RaTP, placés au cœur de la can- didature pour les Jeux olympiques depuis plus d’un an. Car si Paris décroche la précieuse  amme, il faudra transporter les huit à dix millions de visiteurs olympiques qui s’ajouteront pendant 15 jours au fourmillement de la Ville lumière. « L’objectif est que 100% des spec- tateurs se déplacent en transport en commun », lâche tout de suite Vincent Faye, chargé de mission auprès de la Pdg de la RaTP, Elisa- beth Borne, et coordinateur du projet Paris 2024 au sein de la régie. Pour ne rien gâcher à ce challenge olympique, la région qui estime le budget transport des JO à 100 millions d’euros compte s’en remettre entièrement au réseau
existant et aux chantiers en cours. « Ce sont des projets qui auraient eu lieu avec ou sans les jeux, insiste Vincent Faye. Il faut donc inscrire ces flux dans le fonction- nement normal ».
Etude au millimètre
Comment le réseau francilien peut- il encaisser ce pic de fréquentation et le prouver au Comité international olympique (CiO), chargé de passer les villes candidates au crible avant de rendre son verdict le 13 sep- tembre prochain ? Les acteurs de la candidature, dont la RaTP, le Stif et la Société du Grand Paris (SGP), se réunissent chaque semaine pour plancher sur la question. afin de répartir les flux, la régie compte miser sur le réseau souterrain pour les spectateurs et transporter la « famille olympique » - comprendre les athlètes et les médias - sur le réseau de surface, par un système de voies dédiées. La première étape
de cette étude : « une modélisation très précise de l’ensemble des flux pour chaque spectateur, chaque ligne et chaque station », explique le coordinateur. a la lumière de ces pronostics, le Stif et la RaTP ont identifié deux zones sensibles : le département de Seine-Saint-Denis au Nord de Paris, où se situe le futur village olympique, le Stade de France et quelques compétitions au Bourget comme l’Ouest de la ville, haut lieu des Olympiades, où sont concentrés le Parc des Princes, Roland Garros, les stades Jean Bouin et Pierre de Coubertin, mais aussi la Porte de Versailles. Pour absorber les flux dans la zone Nord, la RaTP est confiante : le prolongement de la ligne 14 entre les gares Saint- Lazare et Saint-Denis Pleyel, prévu pour 2023, sera prêt. « Ce sera une ligne très capacitaire, qui pourra transporter un million de voyageurs par jour », assure Vincent Faye. En plus de ce chantier, les lignes de
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Vincent Faye, coordinateur de Paris 2024 au niveau de la direction générale de la RATP.
     ©RaTP - JEaN-FRaNçOiS MaUBOUSSiN























































































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