Page 40 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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                 Politiques & institutions
    DÉBAT/ Mobilité
Candidats à la présidentielle : q
  Le transport a beau être un besoin de première nécessité, la pollution aux particules
fines a beau causer la mort pré- maturée de 48 000 personnes par an en France. Ce ne sont pas sur ces problématiques de la mobilité que les citoyens départageront les candidats à la présidentielle les 23 avril et 7 mai prochain. « Le sujet du transport n’a jamais percé dans les campagnes présidentielles. C’est un sujet trop technique et pas assez clivant sur le plan poli- tico-médiatique », observe Philippe Duron, co-président délégué du think tank TDIE (Transport Déve- loppement Intermodalité Environ- nement).
Cette campagne électorale 2017 n’aura pas échappé à la règle, bien au contraire. « Les affaires, très prégnantes durant toute la cam- pagne, ont détourné les électeurs
des sujets de fond. Malgré ce contexte inédit, TDIE a, comme chaque année depuis 2002, in- terrogé les candidats à l’élection présidentielle sur leur vision du transport et de la mobilité. Marine Le Pen (Front national), Emmanuel Macron (mouvement En Marche), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), François Fillon (Les Républicains) et Benoît Hamon (parti socialiste), les cinq « grands candidats » favoris des sondages, se sont prêtés au jeu des ques- tions-réponses.
Consensus
Premier enseignement : du Front de gauche au Front national, en passant par le parti socialiste, Les Républicains et le mouvement En Marche, les candidats se rejoignent sur plusieurs sujets. Tous veulent donner la priorité à la régénération
N
Tous les candidats ont montré une grande attention sur la question de la décarbonation avec des divergences fortes néanmoins.
Depuis 2002, le think tank transport Développement intermodalité environnement (tDie) interroge les prétendants à l’elysée sur leur vision du transport. Cette année, les cinq “grands candidats” à la présidentielle se sont prêtés au jeu.
des réseaux existants, ferroviaires, routiers et fluviaux dans le cadre d’un Etat stratège, jouant un rôle central dans la définition des poli- tiques de mobilité. La nécessité de renforcer la place du transport dans la hiérarchie gouvernementale fait également consensus. Si aucun candidat ne pousse jusqu’à la créa- tion d’un ministère des Transports de plein exercice, à l’exception de Jean-Luc Mélenchon qui réfléchit à la possibilité de créer un « mi- nistre des Transports, de la Mobilité et de la Logistique », la plupart envisage a minima un ministère transversal qui regrouperait plu- sieurs compétences (« grand mi- nistère de l’Aménagement du ter- ritoire, des Transports et du Lo- gement » pour Marine Le Pen et Emmanuel Macron ; articulation avec un vice-premier ministre en charge du développement durable
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