Page 75 - MOBILITES MAGAZINE N°4
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nues, sans à-coups. Les reprises ou le démarrage départ arrêté, à un stop par exemple, sont excep- tionnels de vélocité. Le confort pour les passagers atteint ici des sommets. Pour en profiter pleine- ment, il vaut mieux ne pas trop les serrer : la première rangée derrière le conducteur pourrait pâtir d'un cruel manque d'espace aux jambes. Si on veut réellement que les passagers profitent d'un confort à l'image du standing re- vendiqué (et offert avec la boîte automatique), il conviendrait de ne pas aller au-delà des 54+1+1 places. L'emmarchement est bien conçu à l'avant, mais l'escalier de la porte passagers, donnant accès aux toilettes, paraît escarpé. La fi- nition est absolument sans re- proches et le roulage sur routes départementales très déformées a révélé une structure de caisse extrêmement rigide : aucun cra- quement ou crissement de mobilier n'était perceptible. De la très belle ouvrage digne de la réputation de la marque. La stabilité offerte par les trois essieux profite également aux passagers, mais quelques mouvements de pompage des amortisseurs sont perceptibles : le confort peut parfois être pris en défaut lors des phases de détente ce qui peut générer de fortes ac- célérations verticales. Le véhicule se recevant alors assez brutale- ment sur ses appuis. Mais aucun roulis ou tangage importun n'est à déplorer. Signalons toutefois que nous roulions à vide. A vérifier en charge donc...
Surcroît de confort et
de sécurité
Avec une boîte automatique à convertisseur, la question de la consommation est inévitable : sur autoroute, elle sera quasiment équivalente à un modèle doté d'un embrayage à sec. La raison ? Une ouverture de boîte considérable
Prise en mains / Le Van Hool TX16 Astron
Concession au goût américain ? Toujours est-il que la platine chromée autour du clavier de commande de la boîte Allison fait un peu clinquant dans cet univers "bon chic-bon genre" européen. Le clavier comprend l'afficheur avec une astuce très intelligente : à gauche, la sélection demandée par le conducteur et à droite le rappel du rapport effectivement engagé. Il commande aussi le mode (normal ou puissance) et indique éventuellement le niveau d'huile de boîte et différents codes de diagnostic.
qui permet de rouler en sixième à 1150tr/mn à 100km/h. Nous sommes donc en plein dans la plage de couple maximal, ce qui est bon pour le rendement moteur. La boîte Allison ayant également une fonction de pontage du convertisseur, plus aucun glisse- ment ne vient gaspiller d'énergie. Le sixième de la boîte automatique Allison correspond à la douzième de la boîte ZF As-Tronic. La cin- quième à la onzième. Le quatrième rapport de la boîte automatique est en prise directe. Sur parcours sinueux, avec des déclivités, la surconsommation apparaîtra. Mais, il est difficile de distinguer ici ce qui est dû au gros moteur MX-13 et à la boîte automatique (si on prend en référence un Van Hool EX16M doté du moteur DAF MX- 11 avec boîte robotisée). En par- cours périurbain et en manœuvres, la boîte apporte un surcroît de confort et de sécurité qui est très appréciable. ici, la consommation dépendra clairement du mode de conduite. A cela viennent s'ajouter les vidanges périodiques (avec changement de cartouche filtrante). Mais en contrepartie, il n'y a pas d'embrayage ni de volant moteur à changer. La boîte automatique (si son entretien a été conforme aux spécifications Allison) est conçue pour durer la vie du véhicule. La progressivité en manœuvres de stationnement évitera aussi quelques « touchettes » domma- geables dans les parkings ou en milieu urbain, ce qui doit aussi entrer en ligne de compte. Cette option pourra aussi constituer le « détail » qui facilitera la revente à terme. L'équation économique de- vra aller au-delà du seul prix d'achat. Au final, la boîte automatique n'en- tame en rien la polyvalence d'utili- sation et contribue à un agrément franchement exceptionnel.. z
TEXTE : JEAN-PHILIPPE PASTRE PHOTOS : AGENCE VISAVU
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