Page 38 - Mobilités magazine n°8
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Politiques & institutions
FOCUS / Ferroviaire
Les antennes bretonnes, entre
abandon et recherche «d’effet TGV»
En Bretagne, les lignes en antenne participent à la particularité de la géographie ferroviaire régionale. Les deux grandes radiales qui partent de Rennes pour se diriger respectivement vers Brest et Quimper ne font que frôler la côte et passent au large des villes ou des localités portuaires qui servent d‘embarcadères de desserte pour des îles bretonnes proches, ou à des horizons plus lointains.
ASaint-Malo, Paimpol, Lan- nion et Roscoff, au nord, comme à Quiberon, au sud, la desserte ferroviaire dépend d’an- tennes reliées aux radiales. La si- tuation de ces antennes est très contrastée. Rennes-Saint-Malo (81 km, 12 gares et points d’arrêts intermédiaires) est une ligne à double voie électrifiée intensément utilisée avec des dessertes qui as- socient les TGV de et vers Paris (quatre allers-retours/jour en 2h14
au mieux), les TER inter-villes de- puis Rennes et de nombreux TER périurbains de Rennes à Mon- treuil-sur-Ille (29 km). L’antenne à voie unique Plouaret-Lannion (16 km, une gare), également électri- fiée, bénéficie d’une desserte TGV (trois allers-retours/jour en 3h13 au mieux) vers Paris et de TER di- rects depuis Rennes et Saint-Brieuc ou en correspondance à Plouaret. Et Guingamp-Paimpol (38 km, neuf gares), dont la remise à niveau
NLe « Tire-Bouchon » à Penthièvre.
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des voies et ouvrages d’art (28 millions d’euros) vient de s’achever, profite désormais de « l‘effet TGV » par correspondance ( 3h32).
Des disparitions à terme ?
La situation des deux autres an- tennes, Morlaix-Roscoff (28 km, cinq gares) et Auray-Quiberon (27 km, sept gares), apparaît beaucoup moins enviable. A tel point qu’on pourrait craindre leur disparition à terme. D’autant qu’ont déjà été
38 - MOBILITÉS MAGAZINE 08 - OcTOBRE 2017

