Page 39 - Mobilités magazine n°8
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Politiques & institutions
abandonnées au fil des années (et ce jusqu’en 1988, soit deux ans avant l’arrivée du TGV !) toutes les antennes des chemins de fer départementaux, mais aussi trois lignes du réseau ferré principal : Dinan-Dinard (21 km), Quimper- Douarnenez (23 km), Quimper- Pont-l’Abbé (24 km) et Rospor- den-concarneau (15 km).
Dans le cas de Morlaix-Roscoff, la dégradation de la voie a obligé à réduire la vitesse maximale à 40 km/h et à alléger la charge en transférant sur autocars cinq des sept allers-retours TER quotidiens. La réhabilitation de la ligne pas- serait par un investissement à hauteur de 40 millions d’euros, faute de quoi la fermeture de- viendrait inéluctable à terme. cette hypothèse se heurte à une oppo- sition menée par l’Association pour le maintien de la ligne Morlaix- Roscoff pour laquelle « la sup- pression de la ligne casserait dy- namique et synergie ».
Impact de la LGV Bretagne-Pays de la Loire sur les relations Paris- Morlaix effectuées désormais en trois heures, synergie entre le TGV et l’offre maritime de Britanny Ferry de Roscoff vers l’Ile de Batz, la Grande-Bretagne et l’Irlande, l’étude socio-économique des
La suppression de la ligne Morlaix-Roscoff casserait dynamique et synergie.
d’euros investis dans les aména- gements de passage en vitesse TGV en gare de Rennes. Pour deux minutes de gain de temps de tra- jet !
Auray-Quiberon :
trois scénarios
La ligne Auray-Quiberon n’est ou- verte aux trains qu’en juillet et août, ainsi que durant deux week- ends en juin et septembre. Elle propose l’offre TER « Tire-Bou- chon » avec 11 allers-retours quo- tidiens attirant 140 000 voyageurs. ceux-ci allègent les bouchons es- tivaux de la route de la presqu’ile de Quiberon d’où partent les ser- vices maritimes vers Belle Ile-en- Mer, Houat et Hédic.
Si le TGV demande 2h30 pour relier Paris et Auray, il faut quarante mi- nutes de « Tire-Bouchon » (ou 1h15 d’autocar) pour rallier Quibe- ron. Le conseil de Développement du Pays d’Auray (codepa) planche donc sur le développement des transports Auray-Quiberon-les îles. Et propose trois scénarios.
Si le troisième, bus électriques sur voie dédiée, semble très coûteux (deux millions d’euros/km), le se- cond, qui consiste à exploiter la ligne toute l’année et la rénover (22 millions d’euros) paraît réali- sable.
Et le premier, qualifié de « catas- trophe » par Roland Le Sauce, pré- sident du codepa, consisterait « à ne rien faire [alors] que la circu- lation augmente et que le « Tire- Bouchon » est vieillissant. La ligne deviendra inexploitable dans cinq à dix ans ».
car le service dépend d’autorails X 2100 des années 80 qui roulent sur une voie précaire, en partie ensablée. Reste à mieux relier TER et gare maritime, quitte à relocaliser la gare de Quiberon...z
MICHEL CHLASTACZ
« besoins de mobilités dans l’aire urbaine de Morlaix » a été lancée en septembre par la région et les collectivités territoriales. D’ores et déjà, les partisans du maintien de la ligne comparent le coût de sa réhabilitation avec les 57 millions
NLa gare de Dinan.
La gare de Roscoff. T
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