Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°2
P. 39

                  FOCUS / La Régie des Transports Métropolitains t
         « Le taux de fraude de 20% de- vient préoccupant. Il affecte nos recettes et impacte le réseau, puisque les fraudeurs agacent ceux qui payent. Un point de fraude re- présente un manque à gagner d’un million d’euros. C’est inad- missible. Nous sommes en train de constituer une équipe chargée de la lutte contre la fraude. Nous allons demander un appui concret de la métropole et de la police », annonce Maxime Tommasini, Pré-
sident de la rTM, qui détaillera son plan d’action au printemps prochain. La rTM, qui compte 350 vérificateurs, a généralisé la vi- déo-protection sur l’ensemble du réseau. sur les bus, tramway, métro et pôles multimodaux, 4700 ca- méras sont désormais déployées. si la fraude progresse, en revanche, les actes de vandalisme dans le métro ont diminué depuis le dé- ploiement de 984 caméras en 2015. au total, une baisse de 16%
des incidents a été enregistrée entre 2015 et 2016. L’an dernier, la rTM a signé une convention avec la ville de Marseille dans le cadre de la lutte contre les stationne- ments gênants dans les couloirs de bus. résultat : 21 000 timbres amendes ont été établis en 2016 (contre 19 000 en 2015) et 7000 ont été dressés par vidéo-verbali- sation depuis le centre de super- vision urbain.z
Premiers retours d’expérience de l’électrique
En juin 2016, la régie des Trans- ports Métropolitains (rTM) inaugurait la première ligne fran- çaise 100% électrique. Depuis, 82 000 km ont été parcourus par six bus électriques (Irizar) déployés sur la ligne 82 qui longe Vieux- Port. Moins de bruit et de pollution. Le bilan est encourageant malgré quelques freins techniques et  - nanciers.
« Des équipes de Toulouse sont venues en janvier, voir comment nous appréhendions le tout élec- trique. Nous avons également échangé sur l’exploitation d’un té- léphérique. Nous regardons le projet de la métropole avec attention », explique Maxime Tommasini, Pré- sident de la régie des Transports Métropolitains (rTM). Des études vont être lancées dès cette année portant sur la création d’un télé- phérique reliant le Vieux-Port à Notre Dame de la Garde. « Pour la RTM, l’orientation électrique est quasiment prise, encore faut-il que les constructeurs soient au rendez-vous. Aujourd’hui, il n’existe pas de solution électrique à l’échelle industrielle. Nous sommes en train d’expérimenter le matériel et nous apprenons la maintenance de ces bus », explique Pierre re-
P.C.
 boud, directeur général de la rTM. Principale conséquence de ces petites productions, le surcoût de 260% à l’achat d’un bus électrique comparé au bus thermique. autre bémol, la puissance élec- trique nécessaire pour recharger un réseau de bus. « Pour alimenter la moitié d’un dépôt de bus, il faut fournir la même alimentation électrique que pour le métro. Nous cherchons des solutions », ajoute Pierre reboud. Pourtant le directeur général devra répondre aux ob-
jectifs de l’agenda de la mobilité métropolitaine qui, conformément aux orientations de la loi de tran- sition énergétique, prévoit de sup- primer le diesel dans les transports publics. ainsi, en 2017, des tests seront effectués dans le cadre d’une ligne reliant le nord au sud de la ville. « Cinq secteurs de Mar- seille seront reliés par la même ligne, les bus disposant d’une au- tonomie de 120 à 150 km », conclut Pierre reboud.z
P.C.
MOBILITÉS MAGAZINE 02 - Mars 2017 - 39























































































   37   38   39   40   41