Page 42 - MOBILITES MAGAZINE N°2
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                 Opérateurs & réseaux
      locations de vélos, contre une di- zaine pour une journée normale, soit près de dix fois plus. Alexandre Woog, son président et fondateur, précisait à ce sujet : « face à la pollution, les Isérois ont pris conscience qu'il fallait agir et la lo- cation de moyens de transport non polluants comme le vélo est une des solutions possibles. Chacun peut agir pour lutter contre la pol- lution, les Isérois montrent l'exem- ple ». Conscient de l’opportunité, le site e-loue.com a décidé d'offrir les commissions sur toutes les lo- cations de vélos de la région tant que le niveau de pollution resterait élevé !
Quel est le coût de la santé publique ?
Cependant ces mesures participent à l’augmentation des coûts de fonctionnement. Sur ce point, Yann Mongaburu ne donne pas de pré- cision : « croyez-vous que la santé publique ait un coût ? ». En tous les cas, ces mesures en ont bien un. A Grenoble, le ratio de la cou- verture des dépenses du réseau en exploitation par les recettes se situe autour de 30 %. Et elles font réagir l’opposition municipale. Selon
42 - MobiLités Magazine 02 - MARS 2017
     4 QUESTIONS A ...
Yann Mongaburu, président du smtc
« Je veux le meilleur pour les Grenoblois »
: quelle était la situation du réseau quand vous l’avez récupéré en 2014 ?
Y.M. : pour les transports en commun, le réseau grenoblois a
toujours fait preuve d’innovations : en matière d’infrastructures, nous avons été les premiers à remettre sur rail les tramways, les premiers à avoir utilisé les transports par câble. Cela est lié aux caractéristiques géographiques de l’agglomération, mais aussi à l’exigence de ses habitants. nous avons béné cié d’un héritage heureux, riche
de quarante ans d’innovation !
: quels objectifs vous êtes-vous  xés pendant votre mandat ?
Y.M. : dans la situation que nous connaissons, nous nous devons de prendre des mesures à même d’assurer la mobilité optimum de la population, tout en préservant sa santé par rapport aux méfaits de la pollution. Je souhaite le meilleur pour les grenoblois.
: sur quelles réalisations comptez-vous vous appuyer à moyen terme ?
Y.M. : en matière de transports en commun, nous devons adopter une vision du territoire plus polycentrique, c’est le sens du développement du réseau vers le sud : Pont de Claix, Vizille... il faut tourner la page de la mono-modalité. avec 3800 vélos en 2014 et 7500 en 2017, ce mode doit gagner de la place dans les déplacements. aujourd’hui, il ne représente que 4 % des trajets. en 2020, il pourrait constituer la moitié des déplacements inférieurs à trois kilomètres. Parallèlement, aujourd’hui, 20 % de la voirie est à vitesse limitée à 30 km/h, 80 % le sera à la  n de cette année.
: et en ce qui concerne les infrastructures ?
Y.M. : nous sommes sur le projet de métro-câble entre Fontaine et saint-Martin-le-Vinhoux qui passerait au-dessus des autoroutes, de la voie ferrée, de l’isère et du Drac. La question d’intégrer dans le sMtC la Régie Municipale qui gère le téléphérique entre grenoble et bastille pourrait aussi être étudiée.
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