Page 63 - MOBILITES MAGAZINE N°2
P. 63

                  Technologies & innovations
    exige pour finir l’utilisation de ma- tériels performants, offrant des vi- tesses plus élevées, afin de profiter au maximum des atouts du site propre intégral. Pour obtenir au final des capacités de transport de 50 à 70 % plus élevées que celles d’un tramway classique...
Le premier exemple lyonnais
En France, la ligne T3 du réseau des tramways de Lyon a été le premier exemple concret de cette démarche. Elle a l’originalité d’uti- liser la plateforme ferroviaire de l’ex-Chemin de Fer de l’Est de Lyon(1), et d’être quasi-totalement établie en site propre. Ce qui per- met des vitesses maximales de 80 km/h (et 38 km/h de vitesse commerciale) sur une ligne de tramway par ailleurs équipée de pas moins de 26 passages à ni- veau ! Mise en service en 2006 et prolongée en 2014, la ligne T3 se développe sur 14,6 km de la gare de Lyon Part-Dieu jusqu’à Mey- zieu-Les Panettes, et elle dessert 11 stations(2). Se sont ajoutés en 2010 les services du tramway « rhônExpress », exploités par Veolia Transport sous l’autorité du département du rhône, puis de celle du Sytral depuis la création de la métropole. Cinq tramways de type Stadler Tango, qui peuvent rouler à 100 km/h, relient ainsi tous les quarts d’heure La Part- Dieu à l’aéroport de Lyon Saint- Exupéry en vingt sept minutes à une vitesse commerciale de 50 km/h. Sur 60 % d’un parcours de 23 km, ils empruntent d’abord les voies du T3, puis utilisent leurs propres voies au-delà(3). Mais ils ne desservent que trois des stations intermédiaires du parcours qui sont équipées de voies supplémentaires pour permettre de dépasser les rames du T3...
a Bordeaux, le futur « tram-train du Médoc » s’apparente également
à une sorte de ligne de “tramway express”. Il sera exploité en inter- pénétration avec les tramways ur- bains de la ligne C sur sa partie initiale entre « Place de Cracovie » et « ravezies ». C’est le point de jonction avec les voies SNCF de la « ligne du Médoc » (Bordeaux- Le Verdon-Pointe de Grave). Ces der- nières seront jumelées avec celle du tram-train jusqu’à Blanquefort à 7,2 km plus au nord, et desser- viront six stations.
Les « trams express » d’Ile- de-France s’appuient sur la Grande Ceinture
Les choix de réalisation des grandes tangentielles franciliennes, qui sont désormais présentées comme des
N
A Bordeaux, fin 2018, début 2019, la ligne D du tram- train du Médoc partira des Quinconces pour arriver à Eysines.
T
Etabli le long des voies de la Grande Ceinture, le “Tram Express Nord”
dit T11(4), reliera d’ici l’été 2017, Epinay-sur-Seine au Bourget avant d’aller en 2024 jusqu’à à Noisy-le- Sec à l’est, puis en 2027 jusqu’à Sartrouville à l’ouest.
“tramways express”, procèdent, pour la première ligne, d’une dé- marche comparable à celle du tram-train du Médoc, mais à une toute autre échelle.
En effet, le « Tram Express Nord » dit T11(4) qui, en première étape d’ici l’été 2017, reliera Epinay-sur- Seine au Bourget avant d’aller en 2024 jusqu’à à Noisy-le-Sec à l’est, puis en 2027 jusqu’à Sartrouville à l’ouest, est établi le long des voies de la Grande Ceinture. Il suit stric- tement son tracé, avec de nou- velles voies et de nouvelles gares. Son emprise est réduite à 8,5 m, contre dix mètres pour des trains classiques. L’investissement se monte à près de 600 millions d’eu- ros, le double en phase achevée,
 MoBILItéS MAgAzINE 02 - MarS 2017 - 63



















































































   61   62   63   64   65