Page 77 - MOBILITES MAGAZINE N°2

Politiques & institutions
vont être calés sur ceux du TGV version 2017. Au Mans, puis à Laval et Rennes sur une des branches, à Angers puis Nantes et Saint-Na- zaire sur l’autre. Cet été entre en service la nouvelle portion de ligne à grande vitesse (LGV) bâtie entre Connéré (un peu avant Le Mans) et Rennes. Un Paris/Rennes est ramené à une heure vingt cinq de parcours, un Paris/Nantes à un peu moins de deux heures, alors qu’il les dépasse actuellement. Le réseau TER profite d’autant plus de cette « nouvelle LGV », qu’il est « branché » dessus grâce à une « virgule » ajoutée à Sablé- sur-Sarthe. Les trains régionaux pourront emprunter la LGV pour rejoindre pour la première fois en direct le nord des Pays de la Loire (le département de la Mayenne) depuis Nantes ou Angers. Un Nantes/Laval (chef-lieu de la Mayenne) se fera en cinquante deux minutes là où il en fallait une heure quarante en autocar. Dix trains font partie sur cette ligne des 40 créations pures de TER dé- cidées à l’occasion du lancement de la nouvelle organisation. Et Alain Hunault de résumer : « 8,5% d’offre kilométrique en plus, da- vantage d’arrêts dans 55% des gares de la Région ».
Contrer les cars Macron
Autre grande nouveauté : l’appa- rition de trois types de trains ré- gionaux bien différents : les pé- riurbains, les intervilles et les om- nibus en milieu rural. Ils ne de- vraient plus se phagocyter l’un l’autre. Comme entre Nantes et Saint-Nazaire, deuxième ligne de la Région, où les arrêts de type périurbains pouvaient retarder ceux qui ont besoin de simplement aller de l’une à l’autre. « Nous espérons réduire de beaucoup les trains sur- chargés, autour de Nantes, Angers et Le Mans », précise Roch Bran- cour, l’élu régional en charge du
N BrunoRetailleau,présidentde la Région Pays de la Loire : un objectif de 10% de voyageurs
en plus.
N Alain Hunault, Président de la commission Transports de la Région des Pays de la Loire : « Le TER, c’est pour tout le monde ! Même ceux qui covoiturent ou prennent les cars Macron ».
N RochBrancour,conseiller régional en charge du TER :
« L’offre de TER supplémentaires sera financée par les gains de productivité apportés à la SNCF par le cadencement ».
TER. La liaison entre Rennes et Nantes, les deux « capitales » de l’Ouest, vont être pour la première fois directes. Très bientôt, les maires auront les nouveaux horaires et le grand public disposera d’un simu- lateur d’horaires sur internet pour s’y habituer. La Région espère aug- menter la fréquentation de ses trains de 10%. Elle a en particulier le « marché » des voyageurs oc- casionnels, celui des cars Macron, en ligne de mire. Pour elle, leur effet, comme celui du covoiturage de longue distance, se fait déjà sentir à travers la baisse du nombre de kilomètres effectués en train l’an dernier, alors que le nombre de voyageurs a augmenté.
TER Tours/Le Mans
T
sept à neuf euros, alors que le TER est à 31 euros ; Angers-Tours entre cinq et sept euros alors que le TER est à 19 euros : toutes les lignes des Cars Macron nous concurren- cent », considère Roch Brancour. La Région s’est donc donnée comme nouveau mot d’ordre : « Le TER, c’est pour tout le monde ! » En attendant de revisiter ses tarifs et de mettre en place « un billet digital » commun aux villes de la Région et à la Région, elle négocie serré avec la SNCF. « Les trains supplémentaires accompagnant le cadencement régional seront fi- nancés avec les gains de produc- tivité qu’il permet aussi à la SNCF de faire », conclut Roch Brancour.z
HUBERT HEULOT
« Nantes/Tours
chez Isilines
de
MObiLiTéS MaGazinE 02 - MARS 2017 - 77