Page 61 - MOBILITES MAGAZINE N°01
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  Technologies & innovations
  Ligne de montage du regio2n de bombardier.
                 » relance les commandes
menacés, fournisseurs et activités incluses qui vivent de ces sites in- dustriels [ferroviaires] ».
Les TER en première ligne
La FIF a d’abord tiré la sonnette d’alarme pour le marché des TEr. Alors que « le contrat-cadre [pour les Regiolis Alstom et les Regio 2N de Bombardier, ndlr] prévoyait respectivement la commande de 1000 et de 860 rames, en termes de commandes fermes, nous n’at- teignons que 25 à 30 % du total, ce qui est insuffisant pour garantir la rentabilité économique des dé- veloppements engagés [par les industriels] ». C’est pourquoi les premières inquiétudes s’étaient manifestées chez Alstom vis-à-vis du site alsacien de reichshoffen, cœur de la production des regiolis. Avant que Belfort n’occupe le de- vant de la scène en raison de l’avenir préoccupant de la produc- tion de locomotives, la spécialité d’un site comportant aussi un im- portant bureau d’études. Ceux-ci - tous sites réunis - totalisent près du tiers des 9000 emplois d’Alstom Transport, atout essentiel quand les contrats d’export impliquent la délocalisation du montage(2). Comme le rappelle Jean-Baptiste Eyméoud, directeur général France d’Alstom, cette crise, si elle s’est focalisée sur le site Alstom de Bel- fort, a eu toutefois l’intérêt « de lancer un débat sur la filière, en même temps qu’un débat plus général sur l’industrie en France, l’occasion de mieux communiquer sur les contraintes du métier aussi bien avec les décideurs qu’avec
les clients ». Ce qui, sans doute aurait évité le télescopage de la satisfaction du contrat américain avec la décision de fermeture de Belfort... Chez Alstom, alors que le « TGV du futur » reste à définir et que les marchés urbains de province vont surtout concerner des renouvellements, ce sont les commandes régionales de l’Ile- de-France pour le rEr et les enjeux du métro du « Grand Paris » (ma- tériels et signalisation) qui mobili- sent l’entreprise « avec un pic de production envisagé en 2021 dans le cadre de quatre ou cinq années de plan de charge garni », prévoit Jean-Baptiste Eyméoud. Quitte à poser des problèmes de surcapa- cités ultérieures ? Toutefois l’in- clusion des commandes TET de l’Etat pour les régions dans le « contrat-cadre » TEr « optimise les investissements consentis dans ce domaine qui n’avaient pu être amortis faute de commandes suf-
fisantes ». une décision qui concerne également Bombardier Transport ...
Matériels TET et
d’Ile-de-France au cœur
des marchés des prochaines années
C’est pourquoi à Crespin, le site de production valenciennois de Bom- bardier, l’optimisme est également
de retour. Ici aussi, on revient de
loin, explique Vincent Pouyet, di- recteur commercial de Bombardier Transport France. « On avait an- noncé dès 2012 les baisses de charge concrétisées en 2015 avec l’achèvement des livraisons des métros MF 01 et des RER MI 09.
En outre, en 2019, les livraisons
de Regio 2N devaient être termi- nées ». La relance des commandes change cette donne. D’abord celle
des 40 regio 2 N normands en version grandes lignes : « cinq sor- tiront en 2019, 32 en 2020 et trois u
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