Page 74 - MOBILITES MAGAZINE N°01
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 Politiques & institutions
                    focus / Industrie ferroviaire
N Rames TER Bourgogne à Dijon.
Entre l’Ile-de-France, la mé- tropole lyonnaise, la région Grand Est et la frontière
franco-suisse, la Bourgogne- Franche-Comté af che d’emblée par sa situation géographique sa vocation de transport et de transit de « région charnière ». A la con uence d’importants  ux na- tionaux et internationaux voyageurs comme fret qui passent aussi bien par la route, le rail ou la voie d’eau. Côté ferroviaire, cette uni cation crée un vaste domaine qui totalise pas moins de 10% de la longueur du réseau ferré national (voir en- cadré). Dont l’importance est mise en avant par Abdelkrim Amoura, délégué régional de SNCF Réseau, qui évoque les nouvelles « di- mensions ferroviaires régionales [...] avec pas moins de 500 kilo- mètres entre Nevers et Belfort et
presque autant de distance du nord au sud [de la nouvelle région] entre le nord de Sens, aux confins de l’Ile-de France, et Mâcon, aux limites extrêmes de Rhône-Alpes ». Au cœur du nouveau réseau ferré unifié se trouve une liaison-clé. L’axe structurant formé par la ligne Dijon/Dôle/Besançon/ Belfort, qui est elle-même doublée à 15/20 km au nord par la branche Est de la LGV Rhin-Rhône qui va de Villers-
CCR Bourgogne, suivi du trafic. T
74 - MoBilitéS MagazinE 01 - FéVRIER 2017
Les TER uni és str
Si l’axe Dijon/Besançon devrait être la véritable
« épine dorsale » ferroviaire de la nouvelle région Bourgogne- Franche-Comté, la complexité de la géographie comme celle des systèmes ferroviaires nécessitent des réponses adaptées pour aider à unifier le nouveau réseau avec une offre redimensionnée. Dans cette démarche, la coordination des projets des CPER 2016-2020 jouera un rôle essentiel.
les-Pots (26 km à l’est de Dijon) à Petite-Croix (neuf kilomètres à l’est de Belfort). Sur près de 200 km d‘Ouest en Est, ce double corridor ferroviaire dessert un territoire de près de 900 000 habitants, soit le tiers de la population régionale en reliant les grandes aires urbaines concernées. Cette épine dorsale ferroviaire d’un vaste territoire mé- tropolitain Rhin/Rhône se complète au sud par l’axe TER Dijon/Chalon/ Mâcon (Lyon). L’ensemble de ce système centré sur le complexe ferroviaire dijonnais relie les parties les plus actives, les plus industria- lisées (1) et les plus urbanisées de la nouvelle région Bourgogne- Franche-Comté. Au sud-ouest et à l’est, le Morvan et les confins ju- rassiens sont beaucoup moins peu- plés et bénéficient d’un réseau ferré bien moins dense (2) offrant de plus faibles capacités, puisque la plupart des lignes (sauf Cha- gny/Nevers et Paris/Nevers/ Mou- lins/Clermont) sont à voie unique. La ligne Dijon/Besançon/ Belfort qui totalise à elle seule près du tiers des trafics TER de la région unifiée est appelée à devenir l’axe majeur du réseau régional fusionné. D’autant que - comme dans d’au- tres régions unifiées - les services administratifs devraient se répartir entre les capitales régionales d’avant fusion.
CPER 2016-2020 : projet bour- guignon VFCEA et projet franc- comtois Belfort-Delle
Les CPER 2016-2020 avaient été signés le 8 juillet 2015 en Bour- gogne et le 3 juillet 2015 en Franche-Comté, moins de six mois avant la réunification régionale. Ils
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